Après avoir suspendu ses activités de production en Espagne, au Royaume-Uni et au Canada, Airbus prend de nouvelles mesures pour celles en Allemagne et aux Etats-Unis. Les activités de production seront temporairement mises en pause au mois d’avril, pour des durées adaptées selon les sites. L’assemblage des A320 et A220 à Mobile, en Alabama, est notamment suspendu.
Cet arrêt de la production aux Etats-Unis sera effectif dans la semaine et durera au moins jusqu’au 29 avril (inclus). Les usines ne seront pas complètement désertées, l’entretien des équipements de production et des appareils se poursuivant, ainsi que certaines opérations liées à la sécurité, au service client et à l’administratif, notamment la préparation du retour à la normale.
L’arrêt de la production sera similaire à Brême. L’activité a été mise en pause le 6 avril et ne reprendra pas avant le 28 avril. Il est en revanche plus court à Stade. Ayant débuté le 5 avril, il se poursuivra jusqu’au 11 avril (inclus) et sera suivi d’arrêts partiels d’une ou plusieurs journée selon les départements. Le soutien se poursuit, toujours en adéquation avec les normes d’hygiène et de sécurité imposées pour lutter contre la pandémie de covid-19.
Airbus indique que ces mesures lui permettent de s’adapter non seulement aux exigences gouvernementales mais aussi de mieux gérer leur impact sur les flux de production et de ne pas augmenter davantage les stocks sur les sites, déjà à un niveau élevé.
Selon les informations de Reuters, l’avionneur pourrait même envisager une réduction temporaire de la production de monocouloirs à plus long terme. Avant la crise, elle était à soixante appareils de la famille A320 par mois. L’agence indique qu’elle pourrait être diminuée de moitié durant un voire deux trimestres. Aucune décision n’a encore été prise mais Airbus aurait déjà demandé à ses fournisseurs de ralentir leurs cadences.
Outre-Atlantique, Boeing a déjà suspendu la production de tous ses avions commerciaux, l’arrêt sur le site de Charleston (qui produit une partie des 787) venant d’être décidé. L’avionneur américain comme Airbus pourraient également décider de réduire le rythme de production de leurs avions long-courrier. Rencontrant déjà quelques difficultés avant la crise, ce segment devrait avoir encore plus de mal à repartir. Selon l’IATA, les compagnies aériennes pourraient être incapables de passer de nouvelles commandes cette année et l’heure est plutôt à la renégociation des contrats et aux reports de livraisons.