Le cinquième prototype du G600 a fait son premier vol le 29 août, à Savannah en Géorgie (États-Unis). La flotte d’essais du biréacteur d’affaires haut de gamme de Gulfstream est désormais au complet. Neuf mois après le vol inaugural du premier prototype en décembre 2016, le G600 semble en ligne avec le calendrier publié alors. Celui-ci prévoit la certification et l’entrée en service de l’appareil l’an prochain.
Ce premier vol aura duré 2h55, durant lesquelles l’avion a atteint 51 000 ft (15 545 m), soit son plafond maximal opérationnel en croisière. Les pilotes ne sont en revanche pas allés jusqu’au Mach maximum opérationnel (MMO) – avec Mach 0,925, le G600 possède le MMO le plus élevé au monde pour un avion d’affaires, derrière le Cessna Citation X+ (Mach 0,935) – mais se sont contentés de Mach 0,85. Le programme cumule désormais 790 heures de vol réalisées en 180 sorties.
Comme il est de coutume dans les programmes de certification, ce dernier appareil est le premier à avoir reçu un aménagement intérieur complet. Il servira ainsi aux essais cabine, ainsi qu’aux vols d’endurance avec des passagers à bord. L’objectif est de pouvoir « garantir une expérience client supérieure », selon le communiqué de l’avionneur américain.
En sus de la flotte d’essais spécifique au G600, Gulfstream bénéficie aussi largement de l’expérience accumulée avec le programme cousin G500 pour mettre au point son avion. A titre de comparaison, le premier G500 complètement équipé a intégré la flotte d’essais en août 2016, soit quinze mois après le vol du premier prototype. Les quatre autres prototypes avaient alors déjà accumulé 1 300 heures de vol en 320 sorties. C’est donc allé beaucoup plus vite pour le G600.
Autre preuve de l’accélération du programme G600 : il y a encore un an, Gulfstream annonçait une entrée en service en 2019.