Après l’annonce d’un nouveau client en Europe début novembre, Bombardier signe une deuxième lettre d’intention (LoI) en moins d’un mois pour le CSeries. Cette fois-ci, c’est en Afrique que l’avion régional canadien a fait mouche : Egyptair Holding Company s’est ainsi engagée pour douze CS300 fermes, et a pris des droits d’achat douze autres exemplaires. La signature de cette LoI s’est déroulée le 14 novembre, au salon de Dubaï.
Si cette commande de douze CS300 est confirmée, le montant potentiel du contrat est estimé à 1,1 Md$ selon les prix catalogue. Il pourrait doubler si tous les droits d’achat sont exercés. L’échéance pour la confirmation de la LoI n’a pas été communiquée. De même, l’avionneur canadien et la compagnie égyptienne n’ont pas donné de détails quant à la date de livraison des avions ou leur utilisation précise.
On peut néanmoins penser qu’Egyptair va les affecter à sa filiale Egyptair Express comme le laisse entendre Safwat Musallam, son P-DG : « Nous avons sélectionné l’avion CSeries en raison de son excellente autonomie, parfaitement adaptée pour desservir aux niveaux national et régional les villes arabes voisines, le Moyen-Orient et plusieurs destinations européennes. » Un réseau qui correspond parfaitement à celui de la filiale régionale. Il a par ailleurs ajouté : « Nous sommes impatients d’élargir notre réseau avec les avions CS300. »
Le CS300 remplace l’E170 et élimine le SSJ100
Le CS300 viendrait ainsi remplacer les douze Embraer E170 de la flotte d’Egyptair Express et lui apporter un surcroit de capacités. Le CS300 permet en effet de transporter entre 130 et 160 passagers, là où l’E170 offre de 66 à 78 sièges (76 chez Egyptair Express). Il pourrait également remplacer les Boeing 737-800 ou les Airbus A320 d’Egyptair de façon ponctuelle.
Safwat Musallam déclare ainsi : « Nous sommes heureux du nouveau partenariat conclu avec Bombardier dans le cadre de notre stratégie de modernisation de notre flotte. Ayant fait une évaluation détaillée de notre flotte, nous avons réalisé que l’avion CS300 était parfaitement adapté à nos plans d’affaires et à notre stratégie de croissance. »
Egyptair renonce ainsi au Superjet 100 de Sukhoi. La compagnie avait exprimé son intérêt pour l’avion en mai 2015, lors d’une visite du ministre des Transports russe. Elle souhaitait alors acquérir une douzaine d’appareils et douze options, avec des livraisons dès la fin de l’année 2016. Rien ne dit que cela a joué dans la balance entre les deux appareils, mais Safwat Musallam a enfin déclaré : « Nous sommes contents de voir que le partenariat annoncé avec Airbus apportera un soutien additionnel au programme CSeries. »