Début janvier, le premier BelugaXL pointait pour la première fois le bout de son nez hors de son hangar d’assemblage final faisant ainsi la joie des spotters. La nouvelle a été confirmée par Airbus le 9 janvier. Il ne s’agit pas d’une sortie d’usine (« rollout ») en bonne et due forme, l’avion n’ayant pas encore reçu ses moteurs et se faisant tracter. Il devrait néanmoins les recevoir sous peu, ce qui ouvrira l’intense période d’essais au sol préparatoires pour le premier vol. Celui-ci est prévu pour le milieu de l’année.
Outre ses moteurs, Airbus annonce que la cellule du BelugaXL est désormais entièrement assemblée. Sur les dernières photographies publiées par le constructeur européen, il manque encore le radôme et donc le radar de l’avion. L’avion doit aussi être peint, mais cette étape n’est en général prévue qu’à l’approche du premier vol. Bertrand George, directeur du programme, précise qu’il recevra une livrée avec un large sourire sur l’avant du fuselage, déjà aperçue sur les vues d’artiste de l’appareil. Celle-ci a été choisie par les employés d’Airbus parmi six propositions, début 2017.
Les essais au sol du BelugaXL commenceront des tests de fonctionnement de l’ensemble des systèmes de l’avion. Normalement, une première mise sous tension a déjà eu lieu avant la sortie du hangar. Le premier démarrage des moteurs sera une des étapes symboliques de ces essais au sol. Il ouvrira la voie aux essais de roulage, préalables au premier vol.
En sus du travail sur le prototype, Airbus va mener d’autres essais en parallèle, comme l’annonce Bertrand George : « Nous effectuerons des essais sur banc à Toulouse et Hambourg, en Allemagne, pour tester nos systèmes sur des simulateurs de vol et en laboratoire. » Le constructeur cite l’exemple de tests effectués sur des copies à l’échelle 1:1 des joints entre la bulle supérieure – conçue spécifiquement pour le BelugaXL – et le fuselage inférieur – dérivé de l’A330 – avec des vérins hydrauliques, pour simuler les efforts subis pendant le vol. « Les données obtenues par ces essais seront utilisées pour autoriser l’avion à voler et, plus tard, pour obtenir la certification de type », poursuit le directeur du programme.
En parallèle de cette préparation du premier vol, un deuxième appareil commence son assemblage. La cellule d’A330-200 est arrivée dans le hangar dédié à Toulouse et a commencé à être transformée. Le chantier devrait durer dix mois, contre douze pour l’appareil initial. Un gain de deux mois obtenu « grâce aux leçons apprises de la production du premier transporteur », note Bertrand George. En tout, cinq BelugaXL doivent être produits, dont le premier entrera en service en 2019.
Un deuxième BelugaXL est en cours d’assemblage. © Airbus