Le G500 n’est plus qu’à quelques encablures de sa certification de type (TC). Gulfstream a annoncé, le 5 février, qu’il entrait dans la phase finale de test en vue de l’obtention du précieux sésame auprès de l’Administration fédérale américaine de l’aviation (FAA). Elle devrait intervenir dans les prochaines semaines. Par ailleurs, Gulfstream continue son travail en parallèle sur le G600, qui doit également être certifié cette année.
« Les deux programmes demeurent sur la bonne voie et s’orientent méthodiquement vers leurs certifications de type respectives, s’est réjoui Mark Burns. Les cinq appareils de chaque programme continuent de dépasser nos attentes. » Le président de Gulfstream fait ainsi référence à l’augmentation de l’autonomie des G500 et G600, annoncée en octobre 2017 lors de la convention américaine de la NBAA. Ce qu’il oublie de dire, c’est que cette augmentation de performance a nécessité un travail d’homologation supplémentaire, et que cela a repoussé la certification du G500. Elle était à l’origine attendue fin 2017. Son entrée en service était, en revanche, déjà prévue en 2018.
Un programme encore chargé
La certification n’est à priori plus qu’une question de temps pour le biréacteur d’affaires. Il lui reste néanmoins du pain sur la planche. Le quatrième prototype (T4) s’apprête ainsi à commencer les essais de fonctionnement et de fiabilité, considéré par Gulfstream comme la « pierre angulaire » du programme de certification. La FAA exige ainsi la tenue de 300 heures de vol pour évaluer le comportement de l’avion dans des conditions représentatives des opérations aériennes classiques et juger de la fiabilité globale de l’avion. Ces vols se dérouleront dans différentes conditions météorologiques (temps chaud, froid et humide), et certains pourront être effectués directement par des pilotes de l’Administration américaine.
En parallèle, Gulfstream travaille sur la maturité de son avion. Le constructeur a déjà réalisé 400 heures de vol avec un appareil représentatif de l’avion de série. Il s’agit en l’occurrence de son cinquième appareil d’essais (P1), doté d’une cabine entièrement équipée. Gulfstream est déjà allé au-delà des exigences de la FAA en la matière et poursuit son effort : le P1 effectue actuellement une tournée à travers le monde pour gagner encore en maturité, tout en effectuant des actions promotionnelles à destination des clients potentiels.
En tout, les cinq appareils de la flotte d’essais (T1-T4 et P1) ont accumulé plus 4 250 heures de vol en 1 175 sorties. C’est environ 1 000 heures et près de 200 vols de plus qu’en octobre dernier.
Le G600 dans les temps
A l’inverse du G500, le G600 semble se diriger tout droit vers une entrée en service anticipée. Alors qu’elle était prévue en 2019, Gulfstream a confirmé qu’il visait désormais 2018 pour les premières livraisons. La certification était déjà prévue dès cette année.
Le biréacteur vient d’achever ses tests de performances – définis par Gulfstream – et va bientôt s’attaquer à des essais de bruit en survol pour la FAA. Ses cinq appareils d’essais cumulent ainsi plus de 1 395 heures de vol en 360 sorties.