Si la simulation numérique prend une place de plus en plus importante, l’industrie aéronautique n’en est pas encore à se passer d’essais physiques. Les motoristes utilisent ainsi largement des bancs d’essais pour tester leurs moteurs. Rolls-Royce n’échappe pas à la règle et cherche à renforcer ses capacités en la matière en signant un accord avec Thai Airways, le 7 février au salon de Singapour.
Le motoriste britannique pourra ainsi utiliser un des bancs d’essais de la compagnie aérienne thaïlandaise, basé sur l’aéroport international Don Muang à Bangkok, pour son programme Trent XWB. Il mènera avec les équipes de Thai des essais de maturité et des essais cycliques pour le compte de Rolls-Royce, afin « de mieux comprendre les performances du moteur pendant une période d’exploitation prolongée ».
Rolls-Royce entend ainsi pallier son manque de capacité en la matière alors que ses programmes Trent connaissent une « activité sans précédent ». Le motoriste explique ainsi qu’il vient de mener de front le développement et la montée en maturité de trois programmes : le Trent XWB-97 (version à poussée accrue du Trent XWB) pour l’Airbus A350, le Trent 7000 pour l’Airbus A330neo et le Trent 1000 TEN pour le Boeing 787.
En sus de son accord avec Thai, Rolls-Royce a donc pris des mesures pour sécuriser l’utilisation d’un autre banc dans les anciennes installations de Texas Aero Engine Services (TAESL) à Fort Worth (Texas, Etats-Unis) et a lancé la construction d’un nouveau banc dans son usine de Derby (Royaume-Uni). Son banc d’essai actuel – de 13 mètres et capable d’une poussée de 150 000 livres – ne peut quant à lui accueillir qu’un nombre limité d’essais.