Après avoir été discret il y a deux ans, ATR est revenu sur le devant de la scène lors de l’édition 2019 du salon du Bourget. Après avoir annoncé une première commande avec Nordic Aviation Capital (NAC) le 18 juin, le constructeur franco-italien a récidivé le lendemain avec plusieurs contrats pour porter son total à 75 appareils fermes. C’est sans doute un soulagement, car ATR n’avait pas encore ouvert son compteur cette année. Et l’avionneur en a profité pour annoncer les premières commandes d’ATR 42-600S, version à décollage et atterrissage courts (STOL) de son biturbopropulseur.
« Nous devons être agile et proposer des solutions à nos clients », a débuté Stefano Bortoli, président exécutif d’ATR. Dans la minute suivante, il passait aux actes en annonçant la finalisation prochaine du lancement de l’ATR 42-600S et de premières commandes. Le projet a enfin réussi à obtenir l’aval des deux actionnaires de l’avionneur, c’est-à-dire Airbus et Leonardo, et son industrialisation sera officiellement actée d’ici la fin de l’année.
ATR n’a pas attendu cette dernière étape pour annoncer d’ores et déjà le client de lancement de cette nouvelle variante. Il s’agit du loueur Elix Aviation Capital, qui a signé une lettre d’intention (LoI) pour dix appareils. Elle sera confirmée en même temps que le début du programme. Les livraisons sont prévues entre 2022 et 2024.
Dans la foulée, Stefano Bortoli a d’ailleurs annoncé la confirmation d’un contrat avec Air Tahiti pour deux ATR 42-600S et la signature d’un accord pour cinq autres exemplaires avec un client, resté pour l’instant anonyme. Le STOL cumule donc 17 commandes.
Une nouvelle année de production assurée
En dehors du 42-600S, ATR s’est donc illustré en signant un nouveau contrat avec NAC qui s’est engagé pour 35 appareils fermes, répartis entre des 42-600 et des 72-600. Ils seront livrés entre 2020 et 2025. Cette commande est assortie d’options pour 35 exemplaires supplémentaires et de droits d’achat pour 35 autres, pour un montant total qui pourrait dépasser les deux milliards de dollars.
Enfin, le constructeur a engrangé des commandes fermes pour 22 ATR 72-600 auprès d’un certain nombre de clients restés anonymes (possiblement cinq), ainsi que pour un 42-600 avec la compagnie colombienne EasyFly.
ATR cumule ainsi 75 commandes fermes sur le salon, soit un montant de plus de 1,7 milliard de dollars selon les prix catalogue, sans compter les options et droits d’achats. Si ce n’est pas les années fastes connues au début de la décennie et qu’un certain nombre d’annonces ont été gardées sous silence dans l’attente du Bourget, le constructeur atteint tout de même un score plus qu’honorable. Et surtout, il a rempli son objectif annuel en seulement six mois, à savoir un ratio commandes-livraisons (« book-to-bill ») au moins égal à 1.