Innovation technologique il y a quelques années, la fabrication additive est en train de devenir un moyen industriel à part entière. Une évolution qui pousse le secteur – jusque-là largement constitué de petits acteurs – à se rapprocher, notamment pour mutualiser les efforts de recherche inhérents au développement du marché. C’est dans cette optique que l’AddimAlliance vient d’être créée, le 15 octobre à Toulouse, sous l’égide du pôle de compétitivité Aerospace Valley. Son objectif est de « créer un pôle majeur de la recherche, du transfert industriel et de la formation en fabrication additive métallique en France et en Europe ».
Cette nouvelle structure entend ainsi fédérer les acteurs de la fabrication additive métallique des régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Elle réunit pour cela six plateformes locales déjà existantes : FuturProd (Bordeaux), Addimadour (Bayonne), Pro3D (Montpellier), CEF3D (Tarbes), la Plateforme de fabrication additive métallique de l’Institut Clément Ader et l’IRT Saint Exupéry (Toulouse). Elle dispose ainsi de « plus de cent personnes équivalent temps plein, dont trente-trois thésards et post-doctorants ».
De même, l’alliance pourra mutualiser un certain nombre d’équipements de recherche et industriels. Ses différents membres possèdent ainsi des machines d’impression 3D qui utilisent des technologies de fusion sélective par laser (SLM) et de fusion par faisceau d’électrons (EBM) sur lit de poudres, ainsi que de dépôt sous énergie concentrée (DED).
L’AddimAlliance va travailler à développer des techniques et améliorer les savoir-faire sur divers matériaux métalliques. Le communiqué d’Aerospace Valley cite ainsi le nickel, le titane, l’aluminium, le cobalt et les aciers inoxydables. Grâce à la mutualisation de compétences, elle veut proposer des offres globales à même de couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur. Elle entend ainsi pouvoir adresser les besoins des équipementiers, des PME, des ETI et des bureaux d’études des grands groupes.
Les secteurs aéronautique et spatial, notamment pour les aérostructures, les moteurs, les lanceurs et les satellites, constitueront le principal débouché pour les travaux de l’alliance, mais celle-ci regardera aussi vers les autres secteurs industriels.