Dans une interview à l’édition du dimanche du quotidien allemand Bild, le PDG d’Airbus Group a reconnu « deux énormes erreurs » qui contribuent à mettre en difficulté le programme A400M. « Nous avons sous-estimé les problèmes de moteurs et avons été rattrapés par ce péché originel », a-t-il déclaré au Bild am Sonntag.
Il a détaillé ces « deux énormes erreurs pour lesquelles nous devons maintenant payer » : « Lors du démarrage du programme, nous nous sommes laissés convaincre par des chefs de gouvernement européens de renom de confier les moteurs à un consortium peu expérimenté tout en endossant nous-mêmes la responsabilité pour ce turbopropulseur d’un nouveau genre ». Le PDG de l’avionneur européen met également en garde les nations-clientes qui chercheraient des solutions alternatives – à l’instar de l’Allemagne qui « étudierait toute solution intermédiaire », selon Bloomberg, mais aussi de la France, qui va faire l’acquisition de C-130J à capacité de ravitaillement en vol – l’A400M présentant malgré tout « un potentiel énorme ».
Le quadriréacteur d’Airbus est motorisé par des TP400-D6, conçus et développés par le consortium Europrop International, constitué par Snecma, Rolls-Royce, MTU Aero Engines et ITP. Les boîtes de transmission font actuellement l’objet d’une évaluation technique et industrielle, suite à l’émission d’une consigne de navigabilité de l’AESA.