Et si le futur hélicoptère de reconnaissance armée australien était encore le Tigre ? Airbus Helicopters vient de faire une proposition, le 30 août, pour allonger la durée de vie des appareils de l’Australian Army au-delà de 2040. L’hélicoptériste européen répond ainsi à la demande d’information (RFI) formulée en juillet par le gouvernement australien, dans le cadre du projet LAND4503 Armed Reconnaissance Capability qui doit conduire au remplacement de sa flotte actuelle de 22 Tigre ARH par 29 nouvelles machines.
Airbus Helicopters n’a pas précisé quelles seraient les améliorations apportées aux hélicoptères, qui sont en service depuis 2004. Une modernisation « musclée » est attendue, mais pour l’instant le constructeur s’est contenté de rappeler l’adaptabilité son appareil, ainsi que sa compatibilité avec les deux porte-hélicoptères de la classe Canberra. Il a aussi revendiqué 30 000 heures de vol au sein de l’Australian Army et un taux actuel de sorties réussies de 95%.
L’essentiel de la communication d’Airbus Helicopters a été davantage axée sur les gains financiers offerts par le prolongement des Tigre, qui permettrait une économie de l’ordre de trois milliards de dollars australiens (1,8 milliards d’euros). De même, l’hélicoptériste affirme que le coût à l’heure de vol du Tigre a été réduit de 30% depuis son entrée en service. Il a enfin rappelé que 18 des 22 Tigre avaient été assemblés en Australie et qu’il emploie 260 personnes sur place pour soutenir la flotte.
Reste à savoir si cela suffira à convaincre le gouvernement australien de poursuivre sa collaboration avec Airbus Helicopters. Le constructeur européen devra faire face à la concurrence de Bell avec l’AH-1Z et de Boeing avec l’AH-64E.