Le nouveau bombardier américain a désormais une désignation et une silhouette. Les deux ont été révélées le 26 février par la secrétaire générale de l’US Air Force, Deborah Lee James, lors d’un symposium à Orlando. Jusqu’alors désigné LRS-B (Long Range Strike Bomber), il devient le B-21 mais recevra son nom cet automne, après consultation des troupes.
Le B-21, « bombardier du 21ème siècle », sera une aile volante semblable au B-2 Spirit. « Il a été conçu dès l’origine pour répondre à un cahier des charges permettant l’utilisation de technologies existantes et matures », explique Deborah Lee James. Furtif, doté d’une haute survivabilité, d’un long rayon d’action et pouvant être ravitaillé en vol, il doit donner la capacité aux États-Unis de frapper n’importe où dans le monde en décollant du territoire américain.
Le contrat LRS-B avait été attribué à Northrop Grumman en octobre dernier mais le programme n’a pas pu avancer davantage ces derniers mois en raison d’un appel déposé par le consortium concurrent sur l’appel d’offres, formé par Boeing et Lockheed Martin. La plainte a été rejetée il y a une dizaine de jours et le programme est désormais entré dans sa phase de développement, pour une première capacité opérationnelle attendue au milieu des années 2020.
Le B-21 est destiné à remplacer les bombardiers actuels, B-52 Stratofortress et B-2 Spirit, qui commencent à vieillir. « Les plateformes et les systèmes qui ont fait notre supériorité ces cinquante dernières années ne la feront pas sur les cinquante à venir », avait déclaré la secrétaire générale de l’US Air Force au début du mois. L’US Air Force prévoit de se doter d’une centaine d’appareils à un coût moyen (sur la durée de vie du programme) de 550 millions de dollars l’unité.