Dans un contexte géopolitique instable qui a pointé du doigt un besoin de défense accru, la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié à Dassault Aviation, Thales, Safran et MBDA le contrat pour la 5e tranche de production du Rafale. Il porte sur la production de 42 appareils en version monoplace au standard F4, des appareils destinés à rejoindre la flotte de l’armée de l’Air et de l’Espace.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, souligne qu’il s’agit de la première commande majeure financée par la LPM (Loi de programmation militaire) 2024-2030 et qu’elle représente un investissement de plus de 5 milliards d’euros. Le premier appareil devrait être livré dès 2027.
Le développement du standard F4, axé sur la connectivité et l’autoprotection, a été lancé en 2018 et le premier incrément a été qualifié par la DGA en mars 2023. Il prévoit l’intégration du poste radio Contact, du missile MICA NG et d’un Brouilleur autonome numérique (BAN). Tous les appareils sont conçus avec l’objectif de pouvoir évoluer vers le standard F5 dans les années 2030, qui sera lui axé sur le développement des capacités de combat collaboratif.
Dassault Aviation rappelle que les quatre premières tranches ont été commandées en 1993 pour treize Rafale, en 1999 pour 48 appareils, en 2004 pour 59 appareils et en 2009 pour soixante. Par ailleurs, une commande spéciale a été signée en 2021 pour douze Rafale, destinés à remplacer les douze appareils prélevés dans la flotte française pour fournir des appareils d’occasion à la Grèce. Les commandes totales atteignent ainsi 234 Rafale.
Le chasseur a également rencontré le succès à l’export, avec 261 exemplaires commandés à ce jour : 55 par l’Egypte, 36 par le Qatar, 36 par l’Inde, douze par la Grèce, 80 par les Emirats arabes unis et 42 par l’Indonésie. La Grèce et la Croatie ont en parallèle chacune acquis douze Rafale issus de l’armée de l’Air et de l’Espace française. Dassault Aviation souligne que l’activité est désormais pérennisée sur dix ans.