L’A350 fait son entrée en Afrique par la grande porte. Car Ethiopian Airlines n’est pas seulement la compagnie la plus rentable d’Afrique mais devient également une nouvelle opératrice de l’avionneur, maintenant qu’elle a rapporté son premier exemplaire d’A350 à sa base d’Addis-Abeba. La cérémonie de livraison s’est tenue dans la soirée du 28 juin dans les installations d’Airbus à Toulouse, en présence notamment de Tewolde Gebremariam, le CEO de la compagnie et de Tom Williams, directeur des Opérations d’Airbus.
Philip Scruggs, CEO d’AerCap, était également à Toulouse. En effet, sur les quatorze A350 qu’Ethiopian attend, deux ont été acquis auprès de la société de leasing irlandaise, dont ce premier exemplaire (MSN40, immatriculé ET-ATQ).
L’A350 réalisera initialement des vols régionaux de deux à quatre heures maximum, le temps de parfaire la formation des personnels qui travailleront dessus. Lorsque le deuxième exemplaire (également en leasing) sera livré, l’A350 d’Ethiopian sera placé sur Londres. La livraison doit avoir lieu en août – début août a insisté en plaisantant Tewolde Gebremariam, car le premier a été remis avec quelques semaines de retard.
Au fur et à mesure que la flotte se développera, il ira en Chine et toutes les routes long-courrier sur lesquelles la demande est importante. Paris, seule destination européenne pour laquelle Ethiopian n’a pas obtenu les droits pour voler en quotidien, fait partie de la liste. Pour cela, l’appareil est doté d’une configuration assez dense par rapport à celles déjà en service, avec 348 places en biclasse.
De gauche à droite : Tewolde Gebremariam, CEO d’Ethiopian Airlines ; Philip Scruggs, CEO d’AerCap ; et Tom Williams, COO d’Airbus © Le Journal de l’Aviation
« Avec presque 80 appareils, notre flotte a atteint une taille critique qui nous permet de la diversifier. C’est le bon moment pour introduire l’A350 », a commenté Tewolde Gebremariam. Il a expliqué que le choix de l’appareil s’était fait naturellement car la compagnie voulait un avion avec les dernières technologies, une capacité optimale et un rayon d’action adapté à ses besoins, tout en étant capable d’opérer dans un environnement difficile, les opérations à Addis Abeba se faisant en altitude et par temps chaud. La compagnie étudie maintenant la possibilité d’acquérir des A350-1000 : « nous sommes en discussion. Mais il y a de la concurrence donc nous verrons », élude son CEO.
Dans le cadre du programme Vision 2025, Ethiopian prévoit en effet de doubler son réseau et sa flotte par rapport à 2010. Dans cette optique, la compagnie détient déjà des commandes pour les quatorze A350, mais aussi pour six 787-8 (des terrible teens dont les livraisons doivent débuter sous peu), deux 787-9 (en leasing) et vingt 737 MAX 8. Mais elle pourrait acquérir davantage de 787, voire des 777-8. Ou des A350-1000…
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