Le Falcon 5X a trouvé la voie des airs. Le dernier-né des avions d’affaires de Dassault Aviation a décollé peu après 10h30 de Mérignac le 5 juillet pour un vol d’essais de deux heures, au cours duquel il a atteint un niveau de vol FL300 et une vitesse de 470 noeuds. Les pilotes d’essais Philippe Deleume et Philippe Rebourg se trouvaient aux commandes du biréacteur.
Dassault Aviation souligne qu’une campagne d’essais préliminaire avait ainsi débuté, qui lui permettra de recueillir des paramètres concernant la cellule et les systèmes qui ne pouvaient être obtenus lors des essais au sol. Elle ne durera que quelques semaines et lui permettra d’avancer un petit peu dans son programme de certification.
Dassault Aviation attend en effet que « Safran [livre] des moteurs certifiables et conformes [à ses] spécifications », selon les termes de son communiqué. Le vol inaugural a été réalisé avec une version préliminaire du Silvercrest et la campagne d’essais complète devrait débuter l’année prochaine.
« Nous sommes déterminés à contenir au maximum les conséquences des quatre ans de retard du développement du moteur ; cette courte campagne d’essais en vol préliminaires est un élément de cet effort », commente Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. « Nous suivrons très attentivement les tests de validation du Silvercrest modifié, que Safran a prévu de réaliser dans les mois à venir, car leurs résultats sont cruciaux pour une entrée en service du 5X en 2020 ».
Le Falcon 5X sera l’avion d’affaires doté de la cabine la plus haute (1m98) et la plus large (2m58) du marché. Equipé d’un cockpit EASy de 3e génération (avec la suite Primus Epic d’Honeywell), il sera capable de parcourir 9 630 km à une vitesse de croisière de mach 0,80, avec huit passagers et trois membres d’équipage à bord. Sa vitesse maximale sera toutefois de mach 0,90 et son altitude maximale de 51 000 pieds. Il avait effectué son roll-out en juin 2015.
© Dassault Aviation