L’ajustement stratégique d’XL Airways commence à payer. La compagnie française est parvenue à renouer avec un résultat net positif en 2014-2015, enregistrant un petit mais salutaire bénéfice de 3,5 millions d’euros. Ceci malgré une baisse de 10% du chiffre d’affaires à 269 millions d’euros.
Ce résultat est le signe qu’XL Airways a su suivre les tendances du marché. Elle a décidé de se retirer du secteur moyen-courrier d’ici 2017 et n’exploite plus que deux Boeing 737, dont elle attend que les contrats de leasing arrivent à expiration (le dernier quittera la flotte au premier trimestre 2017). Laurent Magnin, son PDG, avait indiqué dès 2014 que ce secteur, « source de pertes récurrentes », n’avait plus aucun sens dans son activité.
Au contraire, XL Airways a choisi de faire évoluer son modèle de compagnie charter – secteur en perte de vitesse depuis quelques années – en compagnie régulière, spécialisée dans les vols à bas tarifs sur le long-courrier. Elle a pu tester ses lignes depuis 2012 et en est désormais à ajuster son offre au plus près de la demande. Le résultat est un chiffre d’affaires en baisse mais une rentabilité améliorée, avec une modification du profil des recettes puisque le « chiffre d’affaires [est] désormais réalisé majoritairement en mode régulier ».
Par exemple, après avoir qualifié de « désastre » le résultat des Antilles en basse saison, Laurent Magnin a décidé de ne plus opérer à l’année sur ce segment mais d’adopter une desserte saisonnière, de novembre à mai, ce qui a provoqué « une amélioration de [sa] rentabilité. » Cette réduction de fréquences s’est faite au profit des Etats-Unis, avec le passage à un service de neuf mois sur New York et le lancement de liaisons vers San Francisco et Miami. En juin, Los Angeles rejoindra à son tour le réseau.
XL Airways exploite ses vols long-courrier avec deux A330-200 et deux A330-300.