L’aéroport de Singapour continue de se doter peu à peu de nouvelles capacités. La plateforme, qui a accueilli 55,5 millions de passagers en 2015, se prépare à inaugurer son terminal 4 en 2017 puis Jewel en 2018. Autant de projets qui préfigurent une expansion majeure prévue pour la seconde moitié des années 2020 : Changi East.
Mais Changi va d’abord se doter d’un nouveau terminal, qui remplace l’ancien terminal low-cost. Ce T4, au design inspiré d’un pétale d’orchidée et faisant la part belle à la lumière naturelle et la verdure, couvrira une surface de 195 000 m² et sera conçu autour d’une galerie centrale de 300 mètres de long qui séparera le côté ville du côté piste. Sept fois plus grand que le bâtiment qu’il remplace, il pourra être utilisé à la fois par les compagnies low-cost et par les compagnies traditionnelles. Il fera la part belle aux dispositifs en self service pour l’enregistrement, le dépose-bagages, les contrôles de l’immigration ou l’embarquement.
Capable d’accueillir 16 millions de passagers annuels (portant la capacité de l’aéroport à 82 millions de passagers), le T4 sera doté de 21 postes avions au contact (17 pour les moyen-courriers et quatre pour gros-porteurs) et de 26 parkings au large situés au sud du terminal 3. Sa mise en service s’accompagnera de celle d’une nouvelle tour de contrôle de 68 mètre de haut, qui doit améliorer la visibilité des contrôleurs sur l’extrémité sud de la piste 2.
En 2018 suivra Jewel, une structure multifonction située dans le prolongement du terminal 1. Dotée de magasins, de restaurants mais surtout de jardins (dont un de cinq étages) et d’une cascade de 40 m, elle portera la capacité du T1 à 24 millions de passagers (contre 21 aujourd’hui).
Mais un chantier majeur concerne les terrains situés à l’est de l’aéroport. Prévu pour la seconde moitié de la prochaine décennie, il prévoit la construction de l’un des plus grands terminaux du monde et le recours à un système de trois pistes. Le T5 sera relié aux terminaux existants et aura une capacité de 50 millions de passagers dans la première phase du projet. La troisième piste existe déjà mais elle est actuellement uniquement utilisée pour l’aviation militaire. Elle sera agrandie pour pouvoir recevoir des gros-porteurs et sera reliée au reste de l’aéroport par un système de taxiways de 40 km. Par ailleurs, une zone industrielle sera aménagée pour le traitement du fret aérien et la maintenance des appareils.