Mise à jour de 15h45 : l’aviation civile égyptienne a annoncé que les équipes de recherches présentes sur le John Lethbridge avaient retrouvé et remonté l’enregistreur de conversations (CVR). Si son boîtier était très endommagé, la partie contenant la mémoire a pu être récupérée.
Les recherches viennent de franchir un nouveau pas important dans l’enquête sur l’accident de l’A320 d’Egyptair en mer Méditerranée. Les autorités égyptiennes ont en effet publié un point d’étape le 15 juin faisant état de la découverte de plusieurs fragments importants de l’épave de l’appareil sur plusieurs sites par le navire John Lethbridge mis à disposition par la société Deep Ocean Search (DOS).
« Les premières images de l’épave ont été transmises au comité d’enquête », indique le communiqué de l’aviation civile égyptienne. Celui-ci va désormais devoir déterminer les prochaines étapes à suivre concernant les restes de l’avion, la priorité étant de retrouver les enregistreurs de vol pour connaître les circonstances de l’accident.
Le 13 juin, l’Egypte avait réalisé un autre point d’étape, dans lequel elle indiquait que le comité d’enquête avait reçu les images radar de la route suivie par l’A320 avant qu’il ne s’abîme en mer. Elles confirment les informations révélées par les autorités grecques quelques heures après sa disparition, à savoir que l’appareil avait viré à gauche puis était parti en vrille. Par ailleurs, un représentant du NTSB a rejoint le comité d’enquête en tant que représentant du motoriste (IAE, basé à East Hartford, dans le Connecticut). Enfin, les autorités égyptiennes ont souligné que les équipes de recherche n’avaient que jusqu’au 24 juin avant que les enregistreurs ne cessent d’émettre.
L’A320 d’Egyptair qui est recherché (SU-GCC) devait réaliser le vol Paris – Le Caire dans la nuit du 18 au 19 mai, lorsqu’il a disparu des écrans radar en entrant dans l’espace aérien égyptien. Des débris avaient été retrouvés le 20 mai à 280 km au large d’Alexandrie, permettant de définir une zone de recherches qui est désormais inspectée par le bâtiment hydrographique Laplace de la Marine nationale (qui avait détecté un signal dans la nuit du 31 mai au 1er juin) et le John Lethbridge, ce dernier étant le navire chargé de remonter les enregistreurs.