Pour Air Berlin, la croissance passera d’abord par le repli. L’accord conclu avec le groupe Lufthansa le 28 septembre n’est que l’un des trois piliers de la restructuration de la compagnie allemande, qui s’est résolue à mettre en place un plan drastique de redressement. L’objectif pour la compagnie allemande est de se recentrer sur ses marchés à haut yield au départ des hubs de Berlin et Düsseldorf, comme elle l’avait déjà indiqué lors de l’annonce de la mise en place d’une classe affaires sur les vols européens.
Pour cela, elle va réduire la taille de sa flotte. Celle-ci passera de plus de 120 à 75 appareils : dix-sept A330-200 (trois de plus qu’aujourd’hui), une quarantaine d’appareils de la famille A320 et dix-huit Q400. Les A330 lui permettront de maintenir ses activités sur le long-courrier, profitable. Il a donc même vocation à être développé, aussi bien en termes de fréquences que de réseau, avec une concentration particulière sur les Etats-Unis. Concernant le moyen-courrier, les moyens seront développés principalement sur la Scandinavie, l’Italie (où un partenariat avec Alitalia est en vigueur) et l’Europe de l’Est.
Cette réduction de flotte s’accompagnera de la suppression de 1 200 emplois. Des reclassements seront proposés auprès des autres compagnies membres du réseau Etihad Partners mais un plan de départ volontaire va également être négocié avec les syndicats.
Air Berlin n’a pas non plus l’intention de quitter définitivement le secteur loisirs. Les activités qui seront maintenues seront toutefois réorganisées au sein d’une entité indépendante.
A cela s’ajoute l’accord avec Lufthansa, qui prévoit que la compagnie opère jusqu’à quarante A319/A320 pour le compte d’Eurowings et d’Austrian Airlines.