Cela faisait trois ans que Norwegian attendait le sésame. Le département des transports américain (DoT) a fini par octroyer le 2 décembre une licence de transporteur étranger à NAI (Norwegian Air International), la filiale irlandaise de la compagnie norvégienne, autorisant celle-ci à desservir les Etats-Unis et à profiter pleinement de l’accord de ciel ouvert entre l’Union européenne et les USA.
Ce dénouement intervient après que la Commission européenne a menacé de porter le dossier devant la justice pour non respect des accords de ciel ouvert : l’autorisation aurait dû être donnée sans délai. Elle a toutefois rencontré une forte opposition, notamment aux Etats-Unis, des compagnies aériennes et des salariés du transport aérien et le DoT « a pris le temps nécessaire pour étudier et analyser les commentaires de toutes les parties prenantes. » Pour en arriver à la conclusion qu’il n’y avait aucune raison de rejeter la demande. Il était parvenu à cette conclusion dès le mois d’avril mais la mise en application avait tardé, retardant le lancement des premières liaisons au départ d’Irlande.
NAI devrait en effet opérer initialement depuis Cork, vers Boston puis New York. Elle devrait également intégrer de nouveaux appareils à sa flotte, Boeing et Airbus.
Le DoT n’en a pas fini avec le groupe norvégien. En dehors du fait que les opposants à cette licence peuvent encore faire appel de sa décision, il doit étudier une autre demande de licence de transporteur étranger déposée par la filiale britannique Norwegian Air UK, qui souhaite de son côté profiter des accords bilatéraux conclus entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis et qui présentent certaines modalités différentes des accords européens.