Air Madagascar a annoncé le 2 février que son conseil d’administration avait réduit sa liste de partenaires stratégiques potentiels à deux. Les négociations vont donc se poursuivre avec Air Austral et Ethiopian Airlines. Initialement, Kenya Airways faisait également partie de cette liste mais la compagnie a finalement été écartée.
Air Madagascar indique que son futur partenaire sera sélectionné d’ici le 31 mars, date à laquelle a été fixée la signature d’un contrat avec le gouvernement malgache pour redresser et assurer le développement de la compagnie. L’Etat devrait malgré tout rester actionnaire majoritaire.
Kenya Airways a été écartée alors qu’elle vit des heures difficiles. A la fin de l’année dernière, ses pilotes ont menacé de faire grève et obtenu la démission du PDG Mbuvi Ngunze et du président du conseil d’administration Dennis Awori, qui ont selon eux mené la compagnie dans sa situation actuelle. Kenya Airways avait en effet établi un plan d’expansion très ambitieux en 2011, qui s’est heurté à la montée du terrorisme et à la crise Ebola. Elle est depuis en restructuration, un plan ayant notamment compris avec une réduction de la flotte de 52 à 36 appareils et une réduction de 15% des effectifs.
Air Madagascar doit quant à elle poursuivre le sien, et ce sera là également l’une des tâches du nouveau partenaire stratégique. Les difficultés de la compagnie se sont certes allégées depuis qu’elle est sortie de l’annexe B de la liste noire européenne – qui lui interdisait d’exploiter ses 767 vers l’Europe et l’obligeait à louer deux A340-300 auprès d’Air France – mais elles ne restent bien présentes. Le PDG de la compagnie, Gilles Filiatreault, nommé en 2015 après une grève des pilotes qui a abouti sur la démission du conseil d’administration, vient tout juste de démissionner à son tour de ses fonctions.
A noter qu’Air Madagascar est déjà partenaire d’Air Austral au travers d’un accord de partage de code et au sein de l’alliance Vanille.