A l’occasion de la présentation des résultats annuels du groupe ADP, Augustin de Romanet et Edward Arkwright sont revenu sur le projet de terminal 4 à l’aéroport de Paris CDG. Essentielle au développement de la plateforme et demandée par Air France pour accompagner sa croissance, l’installation est actuellement en cours de conception.
Le futur terminal 4 se situera à l’ouest du terminal 1, sur une parcelle de 167 hectares s’étendant jusqu’aux taxiways permettant de rejoindre le doublet nord où se trouve aussi le terminal 3. Une zone qu’Edward Arkwright, le directeur général exécutif en charge du développement, de l’ingénierie et de la transformation du groupe, juge « très contrainte », ajoutant que « lorsqu’on pose les nouveaux objets de terminaux du monde sur cette surface, cela ne tient pas ».
La réflexion porte donc sur la façon d’optimiser au maximum cet espace, en essayant de prévoir quels seront les futures modalités du transport aérien. « Ce terminal est en train d’être conçu de manière extrêmement intensive et pourtant il nous faut être flexibles et nous ne pouvons pas le penser en prenant nos fonctionnalités d’aujourd’hui, quand les technologies, les usages, les attentes sociales et environnementales ne seront pas forcément les mêmes. »
Dans les grandes lignes, les ambitions sont toutefois déjà définies. Augustin de Romanet, le président du groupe ADP, indique qu’il s’agira « d’un nouvel Orly », d’une capacité d’entre 35 et 40 millions de passagers annuels. Construit sur vingt ans, il entrera en service pour les Jeux Olympiques de 2024 avec une capacité de 7 à 10 millions de passagers et sera agrandi au fur et à mesure des besoins des compagnies aériennes, Air France en tête. Il engendrera la suppression de l’actuel terminal 3, qui se situe sur la partie sud-est de la parcelle. Il sera relié aux terminaux 2E et 2F par un train.
« C’est la dernière grande infrastructure à CDG. Après, ce seront des changements de paradigme, en rasant et reconstruisant des bâtiments. C’est notre dernière grande occasion d’accueillir du trafic et de porter la croissance » du secteur, conclut Edward Arkwright.