Il ne pouvait en rester qu’une. Ce sera Peach. ANA a annoncé le 22 mars qu’elle avait décidé de fusionner ses deux filiales low-cost en une seule entité afin de les rendre plus fortes et de leur permettre de mieux stimuler et capter la croissance du marché japonais et régional. Le processus d’intégration débutera cet automne et devrait prendre un an.
Celui-ci ne devrait pas être trop épineux au niveau opérationnel puisque les deux compagnies exploitent une flotte similaire, composée d’A320 neufs (vingt chez Peach et quatorze chez Vanilla Air). Elles ont toutefois choisi un hub différent, Peach étant basée à Osaka (Kansai) et Vanilla Air à Tokyo (Narita).
Une fois la fusion achevée, en 2020, la flotte de Peach devrait atteindre une cinquantaine d’appareils qui desserviront une cinquantaine de destinations (aujourd’hui les deux compagnies opèrent 39 routes). La low-cost devrait réaliser un chiffre d’affaires de 1,15 milliard d’euros et un résultat opérationnel de 115 millions d’euros. Elle devrait se montrer plus agressive commercialement afin d’attirer plus de passagers internationaux et poursuivre en parallèle son développement sur le marché domestique.
Le projet de fusion a déjà entraîné une modification de la structure du capital de Peach, dans laquelle ANA a augmenté sa participation de 67 à 77,9%.
Fin janvier, ANA avait indiqué qu’elle cherchait à renforcer la collaboration entre ses deux low-cost en maintenant leur indépendance par rapport au groupe et en développant chacun de leur hub. L’agressivité commerciale dont elle parle maintenant était déjà esquissée à ce moment-là puisqu’elle parlait de faire sortir les low-cost de leur zone de confort pour atteindre des destinations plus lointaines d’Asie, notamment d’Asie Pacifique, voire pousser jusqu’au nord de l’Australie.