Le gouvernement nigérien a choisi le salon de Farnborough pour annoncer l’établissement d’une nouvelle compagnie porte-drapeau. C’est le ministre des Transports en personne, Hadi Sirika, qui s’est déplacé en Grande-Bretagne pour annoncer la naissance de Nigeria Air et son décollage tout proche, prévu pour décembre.
Il a profité du salon pour poursuivre ses négociations avec les avionneurs, dans le but de construire rapidement la flotte de la compagnie. Celle-ci a identifié plus de 80 routes autour desquelles elle souhaite tisser son réseau, qui couvrent tous les segments : intérieur, régional et international.
La compagnie sera établie sur la base d’un partenariat public-privé mais sera entièrement gérée par le secteur privé. Le gouvernement ne devrait pas détenir plus de 5% et n’aura aucun pouvoir de décision. « Ce sera une compagnie nationale gérée par le secteur privé. C’est une entreprise, pas un service social. Le gouvernement ne sera pas impliqué dans la gestion ni dans la nomination des dirigeants, ce sont les investisseurs qui auront cette responsabilité », a affirmé Hadi Sirika.
Le gouvernement espère ainsi se doter à nouveau d’une compagnie forte capable de participer à la construction d’un pavillon africain. La dernière compagnie nationale, Nigeria Airways, a cessé ses opérations en 2003. Depuis, Arik Air est devenue la plus grande compagnie du pays et a même connu une période flamboyante où elle a été jusqu’à desservir Londres et New York en A340-500. Depuis, ses problèmes financiers et opérationnels ont réduit ses activités à peu de chagrin. Sauvée de la faillite l’année dernière par son rachat par un organisme gouvernemental, elle n’exploite plus qu’un réseau régional d’une vingtaine de destinations avec une vingtaine d’appareils (Boeing 737, CRJ 900 et 1000 et Q400 de Bombardier).