Etihad Aviation Group et Air Arabia se sont unies pour lancer une low-cost qui sera basée à Abou Dhabi. Créée sous forme de coentreprise indépendante, elle ne fera pas de la capitale émiratie un nouveau hub d’Air Arabia mais la base d’une nouvelle compagnie, Air Arabia Abu Dhabi, dont ni la date de lancement, ni la flotte, ni les destinations envisagées n’ont été évoquées.
Air Arabia Abu Dhabi doit compléter les opérations d’Etihad, à l’image de l’accord qui existe dans l’émirat voisin entre Emirates et flydubai (celle-ci étant une compagnie hybride). L’objectif d’Etihad est de répondre à la croissance de la demande low-cost qu’elle a identifiée dans la région et d’attirer davantage de touristes dans l’émirat.
La création de cette nouvelle low-cost s’inscrit surtout dans le plan de transformation d’Etihad. Déficitaire depuis maintenant trois ans, avec 1,28 milliard de dollars de pertes en 2018, la compagnie s’est en effet engagée dans une restructuration qui comprend un contrôle serré des capacités et a mené à une réduction de la flotte. Sur le plan des commandes, elle a annulé la majeure partie de ses Airbus A350 (une commande de 62 appareils, en partie repris par Emirates) pour n’en conserver que vingt puis cinq. Les trois premiers A350-1000 sont actuellement stockés à Bordeaux. Elle a également décidé de réduire son contrat 777X pour ne conserver que six appareils – même si les vingt-cinq de la commande initiale sont toujours inscrits au carnet de commandes de l’avionneur américain. Elle n’a en revanche pas touché à sa commande d’A321neo, qui compte 26 appareils et pourrait appuyer la création de la nouvelle compagnie. Air Arabia a quant à elle une flotte entièrement composée d’appareils de la famille A320, dont deux A321LR.
Air Arabia et Etihad soulignent que le secteur du voyage et du tourisme représente 13,3% du PIB des Emirats. Cependant la santé de ses trois compagnies aérienne n’est plus si florissante. Au-delà d’Etihad, Air Arabia et flydubai ont également enregistré des pertes en2018 et Emirates a vu ses bénéfices s’effondrer de 69%.