Le gouvernement italien a finalement choisi de s’inscrire dans la continuité pour ses alliances dans le transport aérien. Le ministère de l’Economie et des Finances italien a en effet annoncé le 31 août qu’il allait entamer des négociations exclusives avec le consortium formé par Certares Management, Air France-KLM et Delta Air Lines pour la vente d’une participation dans ITA Airways. C’est une surprise : l’alliance de l’armateur MSC et Lufthansa a longtemps paru favorite.
Le ministère indique que « l’offre a été jugée plus conforme aux objectifs fixés par le décret du Premier ministre » en février 2022. Il n’a toutefois pas indiqué en quoi, aucun détail sur ladite offre n’ayant été révélé.
Air France-KLM précise de son côté qu’il ne sera initialement que partenaire opérationnel d’ITA Airways – tout comme Delta Air Lines. Le groupe ne peut en effet toujours pas acquérir une participation de plus de 10% dans une société puisqu’il n’a pas encore remboursé 75% des aides dont il a bénéficié de la part de l’Etat français. Il ne s’interdit pas en revanche de changer cela à moyen terme, pour acquérir une participation minoritaire et devenir lui aussi partenaire financier de la compagnie italienne, titre qui reviendrait uniquement à Certares si les négociations aboutissaient.
Air France-KLM fait valoir que la compagnie italienne bénéficierait ainsi d’une présence accrue sur le lucratif marché de l’Atlantique Nord et pourrait lier davantage son programme de fidélisation à celui de ses partenaires. Quant à lui, il aurait un accès privilégié au marché italien, très important dans son réseau.
Au niveau opérationnel, le choix d’un rapprochement d’ITA Airways avec Air France-KLM et Delta Air Lines n’est pas si surprenant toutefois, au vu des longues relations du groupe franco-néerlandais avec la compagnie qui l’a précédée, Alitalia, qui ont été poursuivies avec ITA Airways lors de la signature d’accords de partage de codes et l’annonce de l’entrée d’ITA dans SkyTeam. Mais le gouvernement italien prévient : « des accords contraignants ne seront signés que si leur contenu est pleinement satisfaisant pour l’actionnaire public. »