Go First est sur la sellette. La compagnie indienne s’est placée sous la protection de la loi sur les faillites le 2 mai et a annoncé à la direction de l’aviation civile indienne que tous ses vols seraient suspendus jusqu’au 5 mai. Elle accuse Pratt & Whitney d’être à l’origine de sa situation, en raison de défaillances sur les moteurs de sa flotte d’Airbus A320neo.
Go First exploitait en effet 54 Airbus de la famille A320, dont 49 A320neo motorisés par le GTF de Pratt & Whitney (PW1100G-JM). Or, le GTF connaît depuis plusieurs mois des problèmes de fiabilité, accentués par les difficultés générales de la chaîne d’approvisionnement, qui ralentissent les livraisons de moteurs neufs et les révisions. Chez la compagnie indienne, ces défaillances se traduiraient par l’immobilisation de 25 appareils, soit la moitié de sa flotte d’A320neo.
Selon elle, ces problèmes lui ont déjà coûté 1,3 milliard de dollars de pertes de recettes et de dépenses. Si elle n’était pas en défaut de paiement à la fin du mois d’avril, Go First a indiqué que la situation de sa flotte lui faisait craindre que cela n’arrive de façon imminente.
Propriété du groupe Wadia, Go First était le cinquième transporteur indien, avec 6,9 % de parts de marché, en érosion depuis la pandémie. Elle a plusieurs fois repoussé un projet d’introduction en bourse en raison de difficultés financières. La suspension de ses vols laisse le champ libre à ses concurrentes pour asseoir davantage leur présence sur un marché hautement concurrentiel.