Il faudra attendre pour connaître dans le détail l’évolution future de la flotte de Turkish Airlines. Ahmet Bolat, son président, a annoncé, dans le cadre de l’assemblée générale de l’IATA à Istanbul, que les élections présidentielles qui viennent d’avoir lieu en Turquie avaient reporté sa décision – et l’aval du gouvernement – « de deux mois ».
Pour rappel, la compagnie compte se doter d’une flotte de 800 appareils d’ici 2033 (elle devrait en exploiter 435 à la fin de l’année) et envisage pour cela de commander 600 appareils. Elle envisage l’acquisition de 400 monocouloirs – Boeing 737 MAX et/ou A320neo – et 200 gros-porteurs, majoritairement des 787 et/ou des A350, mais également autour de 25 777-9 ou A350-1000 – qui permettraient la desserte sans escale de l’Australie notamment.
Elle devait initialement annoncer une partie de sa commande durant l’assemblée générale de l’IATA, l’autre durant le salon du Bourget. « Nous ne souhaitons précipiter notre décision », a déclaré Ahmet Bolat. Il a également écarté l’idée de commander prochainement des appareils adaptés à des liaisons plus régionales en raison des problèmes de disponibilité constatés sur les moteurs. Pour autant, « la stratégie pour nos dix prochaines années va être déroulée très rapidement ».
Par ailleurs, face à l’importante croissance à venir de la flotte, il s’est montré confiant en la capacité de Turkish Airlines de ne pas souffrir d’une pénurie de pilotes. Tout danger est écarté pour au moins deux ans mais le problème des capacités de formation devrait se poser par la suite. La compagnie prévoit donc d’étendre ses capacités de formation interne pour pallier toute perturbation.
Elle souligne également que le premier trimestre de 2023 s’est soldé par une augmentation de 45 % de son bénéfice net, à 233 millions de dollars, un résultat historique pour un premier trimestre. Ahmet Bolat souligne que cela augure d’un succès similaire sur l’année à celui de 2022.