Après avoir annoncé une révision à la baisse de ses prévisions annuelles au milieu du mois de juillet, le groupe Lufthansa dévoile les grandes lignes des mesures qui vont s’imposer pour Lufthansa Airlines, la compagnie du groupe qui souffre le plus en ce début d’année. Il avait déjà indiqué que le résultat net de la compagnie allemande serait négatif pour le premier semestre (de 427 millions d’euros) et qu’il lui serait très difficile de publier un résultat à l’équilibre sur l’année, ce qui allait entraîner la mise en place d’un plan de redressement.
Lufthansa Airlines est en effet particulièrement touchée par les évolutions du marché, notamment dans la région Asie Pacifique, l’augmentation des capacités partout dans le monde entraînant une normalisation des tarifs (toujours au-dessus de leur niveau pré-crise) et des yields. A cela s’ajoutent, spécifiquement pour Lufthansa, des surcoûts liés aux grèves, aux retards de livraisons d’appareils neufs – qui provoquent des perturbations dans la gestion des flottes et augmentent les coûts de maintenance pour les appareils dont le service doit être prolongé -, et à des inefficacités structurelles. Elle doit donc améliorer son efficacité, simplifier sa structure et améliorer la qualité de ses services.
Des investissements dans les produits et les services vont donc se poursuivre pour assurer le niveau de qualité, à l’image de l’introduction de la nouvelle cabine affaires Allegris. Les opérations vont par ailleurs être fluidifiées, par exemple en poursuivant la numérisation des services au sol. Le réseau sera également mieux ajusté à la saisonnalité croissante de la demande.
Pour augmenter la productivité, Lufthansa compte développer davantage les systèmes de planification des équipages.
Lufthansa rappelle que des ajustements sont également prévus dans la flotte, ceci depuis la crise sanitaire, avec une réduction du nombre de types avions à six sur le long-courrier. Cela entraînera le retrait du service des Airbus A340-300 (dix-sept appareils), A340-600 (dix appareils), A330-200 (trois appareils chez Discover Airlines) et des Boeing 747-400 (huit appareils) d’ici 2028.
Enfin, les opérations de Discover Airlines et de Lufthansa City Airlines seront développées à Francfort et Munich pour élargir l’offre bas tarifs sur les deux bases et s’adresser à l’ensemble des profils de voyageurs.
A noter que le groupe Lufthansa a publié un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros sur le deuxième trimestre, une première, et a transporté plus de 60 millions de passagers sur le semestre, en hausse de 10 % par rapport à l’année dernière.