Airbus a profité du salon de Farnborough pour faire la démonstration d’une inspection par drone sur l’A350 présenté durant le salon. Le drone est équipé d’une caméra haute définition qui effectue une série de prises de vues de la partie supérieure de l’appareil de façon complètement autonome, la trajectoire étant prédéterminée, mais supervisée par un pilote humain.
Cette méthode permet de réduire considérablement les temps d’inspections des appareils et en particulier celles des gros-porteurs qui nécessitent traditionnellement la mise en place de moyens importants pour pouvoir accéder aux parties supérieures (fuselage, voilure, stabilisateurs) afin de détecter des non-conformités potentielles telles que des rayures, des bosses et des défauts de peinture avant la livraison au client.
Ainsi, l’acquisition de données par drone prend seulement 10 à 15 minutes, contre 2 heures en moyenne en utilisant des méthodes conventionnelles. Les images sont ensuite compilées dans un modèle numérique 3D avant analyse.
Airbus est en train de mener une campagne d’essais à grande échelle sur le programme A330 à Blagnac et prévoit à terme d’implémenter des inspections par drone sur d’autres programmes dans la logique d’une plus grande digitalisation de sa production dans le cadre du ramp-up.
Cette méthode d’inspection pourrait également venir révolutionner les inspections de maintenance en réduisant considérablement l’indisponibilité des appareils, par exemple après un épisode de grêle ou un impact de foudre. Une grande compagnie aérienne basée au Moyen-Orient avait par exemple également effectué une démonstration d’inspection sur l’un de ses A380 dans le cadre d’une visite de routine.
Citons aussi l’initiative menée par Akka Technologies en collaboration avec Airbus sur le robot AirCobot (Aircraft enhanced Inspection by smaRt & Collaborative rOBOT) visant à inspecter la cellule des appareils de la famille A320 grâce à de multiples capteurs non destructifs situés sur un bras mécanique pouvant atteindre une hauteur de 2 mètres.