Guillaume Faury avait déjà annoncé la couleur en février lors de la présentation des résultats annuels du groupe aéronautique européen, mais c’est désormais officiel.
Les entités STELIA Aerospace en France et Premium AEROTEC en Allemagne vont s’effacer au profit de deux nouvelles sociétés d’assemblage d’aérostructures en France et en Allemagne qui seront détenues à 100 % par Airbus et qui regrouperont les activités réalisées au sein des sites existants d’Airbus dans chaque pays. L’idée est qu’elles ne soient plus considérées comme des fournisseurs d’Airbus, mais comme des activités intégrées au sein du groupe, ce qui simplifierait à la fois la gouvernance et les interfaces dans un nouveau dispositif industriel.
Ainsi une nouvelle société en France pourrait regrouper les activités réalisées au sein des sites Airbus à Saint-Nazaire et de Nantes avec celles opérées par STELIA Aerospace dans le monde entier. Pour l’Allemagne, l’autre nouvelle société regrouperait les activités du site de Stade et d’assemblage de structures à Hambourg avec celles de Premium AEROTEC à Nordenham, Brême et partiellement à Augsbourg, tout en rééquilibrant les activités vers le haut de la chaîne de valeur et en réévaluant son implication dans la fabrication de pièces élémentaires.
Airbus envisage d’ailleurs de créer un nouvel acteur global dans le domaine des pièces élémentaires, ancré en Allemagne. Issue de l’actuel Premium AEROTEC, cette nouvelle entité, avec sa taille et ses technologies avancées, pourrait capitaliser sur les importantes perspectives de croissance à long terme avec Airbus ainsi qu’avec des clients externes, aussi bien pour des plateformes civiles que militaires.
Enfin pour l’Espagne, Airbus annonce qu’il continue de travailler sur des solutions avec ses partenaires sociaux afin d’optimiser l’actuel dispositif industriel, y compris dans le domaine des aérostructures dans la région de Cadix.
Le projet vient d’être présenté aux syndicats du groupe à l’occasion d’une réunion du Comité d’entreprise européen (SE-WC). Airbus ne précise pas à ce stade si toutes les activités aérostructures seront rassemblées au sein d’une branche d’activité unique, au même titre que sa branche dédiée aux avions commerciaux, qu »Airbus Helicopters ou Airbus DS. À suivre…