Dassault Aviation confirme qu’il proposera à la France une version de patrouille maritime (PATMAR) du futur Falcon 10X. L’information a été annoncée par Éric Trappier, le PDG de l’avionneur français, lors de la présentation des résultats semestriels le 22 juillet.
Cette décision est directement liée à l’échec du programme franco-allemand MAWS (Maritime Airborne Warfare System), conséquence de la décision de l’Allemagne de commander cinq avions de patrouille maritime Boeing P-8A Poseidon il y a quelques jours pour remplacer les 8 Lockheed P-3C Orion de la Marineflieger qui seront retirés en 2024.
L’acquisition des Poseidon de la Bundeswehr est évidemment considérée comme une solution définitive et non plus intérimaire, torpillant de fait l’existence même du programme franco-allemand pour définir une nouvelle plateforme de surveillance maritime commune.
Le programme MAWS capitalisait sur un avion de patrouille maritime basé sur la plateforme A321neo d’Airbus, un programme évidemment en concurrence directe avec le dérivé du Boeing 737-800 (et du 737-900 pour sa voilure) choisi par l’Allemagne.
Dévoilé le 6 mai dernier, le Falcon 10X sera un appareil à très long rayon d’action (jusqu’à 13 890 km) et rapide (jusqu’à Mach 0,925) qui offrira la plus grande cabine de sa catégorie. Sa mise en service, pour le marché civil, est annoncée pour 2025. Ses dimensions et son rayon d’action en font un candidat idéal pour venir remplacer les ATL2 de l’aéronavale française à horizon 2030.
Rappelons que Dassault fournira aussi 12 Falcon Albatros à la Marine nationale, un appareil dérivé du Falcon 2000LXS, dans le cadre du programme d’Avions de Surveillance et d’Intervention Maritime (AVSIMAR). Livrables à partir de 2025, les Albatros viendront quant à eux remplacer les Falcon 200 Gardian et les Falcon 50M Surmar de la Marine.