Lockheed Martin et Airbus ont finalement opté pour le réacteur CF6-80E1 de GE Aerospace pour motoriser l’avion ravitailleur américain LMXT qui est proposé au Pentagone dans le cadre du futur programme KC-Y de l’US Air Force.
« La production du moteur CF6 de GE pour le LMXT devrait soutenir plus de 3 000 emplois directs et indirects aux États-Unis, y compris dans la fabrication, l’ingénierie et les tests de pointe hautement qualifiés » précise Lockheed Martin qui ajoute que cette famille de moteurs a été livrée à plus de 8 500 exemplaires, propulsant 10 plateformes d’avions commerciaux et militaires dans 25 variantes. Le CF6-80E1 a quant à lui été conçu spécifiquement pour l’A330 et peut fournir près de 70 000 livres de poussée au décollage.
L’année dernière, Lockheed Martin avait choisi le site industriel aéronautique de Mobile, en Alabama, à proximité des lignes d’assemblage d’Airbus déjà présentes pour les A320 et A220, comme l’emplacement du processus d’assemblage final des Airbus A330 qui seront transformés en avions ravitailleurs et qui viendront remplacer des vénérables KC-135 de l’US Air Force.
Dérivé de l’A330 MRTT de l’avionneur européen (A330-200), le LMXT disposera d’une capacité de carburant plus importante (271 000 livres contre 242 000) pour creuser l’écart avec son concurrent KC-46A Pegasus chez Boeing, déjà commandé à 113 exemplaires par le Pentagone (sur 179 exemplaires prévus) dans le cadre du programme KC-X, et dont les livraisons doivent s’achever en 2029. L’A330 LMXT de Lockheed Martin disposera notamment du premier système de ravitaillement en vol entièrement automatisé au monde (A3R).
En théorie, entre 140 et 160 ravitailleurs LMXT pourraient être contractualisés par le Pentagone pour répondre aux besoins de l’armée de l’Air américaine. Mais l’USAF aurait graduellement modifié sa stratégie ces derniers mois dans le cadre d’une réévaluation des menaces. L’appel d’offres qui concerne son futur avion ravitailleur pourrait alors être réduit à seulement 75 avions afin de donner plus de moyens pour les appareils de la compétition KC-Z, avec des avions ravitailleurs mieux protégés.