Le démonstrateur RACER (Rapid And Cost-Efficient Rotorcraft) d’Airbus Helicopters a effectué son vol inaugural le 25 avril depuis les installations de l’hélicoptériste européen de Marignane. Ce premier vol a duré une trentaine de minutes et a permis à l’équipe d’essais en vol de vérifier le comportement global de la machine.
« Avec ses 90 brevets, Racer est l’exemple parfait du niveau d’innovation qui peut être atteint lorsque des partenaires européens se réunissent. Ce premier vol est un moment de fierté pour Airbus Helicopters et pour nos 40 partenaires répartis dans 13 pays », a déclaré Bruno Even, le PDG d’Airbus Helicopters.
Successeur du démonstrateur X3 et développé dans le cadre de Clean Sky 2, le RACER avait été dévoilé au salon du Bourget 2017. Il vise une vitesse de croisière de plus de 400 km/h (220 noeuds), soit 50% plus rapide qu’un hélicoptère conventionnel, tout en affichant des coûts opérationnels raisonnables, c’est-à-dire avec des coûts de l’ordre de 25 % inférieurs par km/h à ceux des hélicoptères de classe équivalente (7 à 8 tonnes). Les gains de consommation en carburant sont notamment apportés par un système de propulsion hybride-électrique dit « eco-mode », qui permet d’arrêter l’un des deux moteurs Aneto-1X fournis par Safran Helicopter Engines pendant le vol en croisière.
La campagne d’essais en vol du RACER s’étalera sur deux ans et totalisera quelque 200 heures de vol.
Le RACER capitalise sur la configuration aérodynamique validée par le X3 qui avait atteint la vitesse record de 472 km/h en 2013. Mais à la diffence du X3 qui partait de la plateforme Dauphin, le nouveau démonstrateur utilise une cellule hybride métallique-composite entièrement nouvelle.
Les démonstrateurs RACER et X3 préfigurent peut-être la solution qui pourra répondre aux futurs besoins européens en matière d’hélicoptères militaires véloces. L’initiative EU Next Generation Rotorcraft Technologies Project (ENGRT), coordonnée par Airbus Helicopters pour définir les briques technologiques qui pourront monter à bord d’un futur programme, pourrait ainsi prendre la forme d’un girodyne.