Airbus Corporate Jets a profité du salon EBACE à Genève pour annoncer d’importantes mesures à destination des opérateurs d’ACJ.
La première d’entre elles est une redéfinition complète de l’organisation des inspections et visites de maintenance programmées pour les appareils ayant un faible taux d’utilisation, ce qui est souvent la règle pour ce type avions quand on les compare à leur équivalent dans l’aviation commerciale. Des taux d’utilisation annuels de l’ordre de 200 heures par an ne sont pas rares, soit 10 fois moins que leur version destinée au transport régulier de passagers.
Benoit Defforge, le Président d’ACJ a ainsi exposé le calendrier LUP (Low Utilisation Programme), qui concerne aussi bien les traditionnelles inspections de routine (inspections hebdomadaires) que les visites programmées. L’idée est de diviser par deux l’immobilisation des appareils sur la maintenance, et donc de diviser d’autant les coûts induits.
Les inspections hebdomadaires (Weekly checks) pourront ainsi être espacées de 10 jours à 30 jours, soit la disparition de 2 inspections sur 3. Les visites de type A (A-check), qui durent généralement sept à huit heures et qui sont espacées aujourd’hui de six mois seront divisées par deux, soit une par an. Il en va de même pour les visites de type C (C-check), plus pénalisantes car durant plusieurs jours, qui seront désormais espacées de 4 ans au lieu de 2. La grande visite d’entretien sera quant à elle repoussée de 6 à 12 ans. Au total, sur une période d’utilisation de 12 ans, un ACJ pouvant prétendre au programme LUP ne sera donc immobilisé que 12 fois, contre 24 fois aujourd’hui.
L’autre mesure importante, mais évidemment logique, c’est l’arrivée de Skywise chez ACJ, la plateforme de données créée par Airbus en partenariat avec Palantir. Les avions ACJ vont eux aussi pouvoir partager l’ensemble des paramètres disponibles (désormais 24 000 sur la famille A320 grâce à FOMAX) et pouvoir profiter des outils d’analyses de données d’une flotte dont la couverture ne cesse de croître. Selon Airbus, la flotte qui sera connectée atteint désormais les 2 000 appareils.