La 19e édition du salon MRO Asia-Pacific qui se tient à Singapour est l’occasion de remettre à jour les perspectives du secteur de la maintenance pour la région la plus dynamique au monde. Les cabinets Oliver Wyman (Marsh & McLennan) et Alton Aviation Consultancy ont ainsi présenté leurs dernières prévisions pour l’Asie-Pacifique au cours d’une conférence le 24 septembre.
Selon Brian Prentice (Oliver Wyman), les tendances à la hausse sont toujours tenues même si les grandes questions que l’on peut légitimement se poser sont pendant combien de temps cette croissance se poursuivra et si le rapport entre le développement de la classe moyenne et la croissance du transport aérien demeurera du même ordre.
Il note aussi que les profits des compagnies asiatiques n’ont pas été impactés par les fluctuations du cours du carburant ou par l’augmentation des coûts de la main-d’oeuvre au cours de ces cinq dernières années. La flotte de la région poursuivra sa croissance à raison d’une progression annuelle moyenne de 6,2% sur 10 ans pour atteindre les 15 383 appareils (avions régionaux turbopropulsés compris), ce qui portera les dépenses de MRO à plus de 42 milliards de dollars à horizon 2029, plus du tiers des dépenses consacrées au niveau mondial (116 milliards).
Brian Prentice rappelle aussi que 80% des livraisons dans la région serviront simplement à développer des capacités additionnelles et que la part des monocouloirs continuera à progresser, passant de 65% aujourd’hui à 72% dans dix ans.
En revanche Joshua Ng (Alton) a bien rappelé que l’IATA avait revu à la baisse les perspectives de rentabilité des opérateurs de la région Asie-Pacifique à 6 milliards de dollars contre les 10,6 milliards annoncés par l’association en début d’année, conséquence des effets de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et de ses répercussions sur l’ensemble des économies du continent.
Il a également observé la dépréciation du cours du dollar par rapport à d’importantes devises de la région (Thaïlande exceptée), ce qui implique une augmentation des factures carburant et des coûts de MRO facturés en dollars.