Dassault Aviation a remporté fin décembre un nouveau contrat de MCO aéronautique dit « verticalisé » pour la totalité du parc de Mirage 2000 de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE). La notification de ce nouveau contrat baptisé BALZAC avait été révélée par Monique Legrand-Larroche, la directrice de la Maintenance aéronautique (DMAé) lors d’un point presse du ministère des Armées début janvier (lire notre article MCO aéronautique : la verticalisation des contrats commence à tenir ses promesses).
Ce contrat de MCO aéronautique a été conclu pour une durée de quatorze ans, c’est-à-dire jusqu’au retrait de service du dernier des Mirage 2000 français. Selon l’avionneur, il concerne la quasi-totalité des équipements des appareils dans leurs versions B/C, -5 et D (y compris ceux faisant l’objet d’une rénovation mi-vie). La maintenance de ces avions était jusqu’à présent réalisée par le biais d’une quinzaine de contrats séparés.
« Ce contrat s’inscrit dans la stratégie de la DMAé de verticalisation des MCO aéronautiques, voulue par la ministre des Armées, en confiant les responsabilités de soutien à un maître d’oeuvre unique» a annoncé Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, dans un communiqué. « BALZAC fait suite au contrat de MCO du Rafale (RAVEL) qui nous a été notifié en mai 2019 pour une durée de 10 ans et au contrat de MCO des Atlantique 2 notifié en septembre 2020 pour 10 ans également. Nos compétences d’architecte industriel et d’intégrateur de systèmes complexes nous permettent d’assumer des contrats de ce type. Nous sommes très honorés de la confiance renouvelée qui nous est témoignée par le ministère des Armées » a-t-il ajouté.
Dassault Aviation explique aussi que ce contrat couvre l’ensemble des systèmes électroniques, notamment ceux produits par Thales. Il comprend également des prestations techniques et logistiques renforcées, un guichet logistique installé sur les bases de Luxeuil et Nancy, une présence de l’avionneur à l’AIA de ClermontFerrand, une externalisation de certains ateliers NTI2 et une gestion de fin de vie de tous les équipements afin d’optimiser les coûts de la maintenance. Par ailleurs, le pilotage de ces activités de MCO sera assuré par le déploiement, au profit de tous les acteurs, d’un système d’information de gestion du soutien des avions Mirage 2000 dérivé du SI OPTIMAL en cours de développement pour le Rafale au titre du contrat RAVEL.
Enfin, l’avionneur français a indiqué que le MCO des moteurs (M53 de Safran Aircraft Engines) et les prestations réalisées par le SIAé (Service Industriel de l’Aéronautique) n’étaient pas compris dans ce contrat de soutien.