Il n’y avait finalement pas réellement de suspense à voir le F-35 de Lockheed Martin remporter la mise au Canada après le rejet du F/A-18E Super Hornet Block III l’année dernière.
Le F-35A a donc été préféré au Gripen de Saab par le gouvernement canadien pour venir remplacer les CF-18 de l’Aviation royale canadienne (ARC), avec 88 appareils livrables entre 2025 et 2032. Dassault et Airbus DS s’étaient quant à eux retirés de l’appel d’offres il y a plus de deux ans. Ce contrat est estimé à près de 20 milliards de dollars américains.
« Il est primordial que les pilotes actuels et futurs de l’ARC aient l’équipement le plus avancé qui soit afin de pouvoir s’acquitter du travail important que nous leur demandons. Grâce à ce projet de marché mené pour le compte de l’ARC, soit le plus important en plus de trois décennies, le Canada pourra continuer de défendre l’Amérique du Nord, renforcer sa souveraineté dans l’Arctique et remplir ses obligations à l’égard de l’OTAN et du NORAD au regard des menaces actuelles et à venir. La population peut être assurée que ce processus concurrentiel donnera les meilleurs résultats possible pour nos Forces armées canadiennes, et ce, pour les décennies à venir » a déclaré dans un communiqué la ministre de la Défense canadienne Anita Anand.
Le gouvernement Trudeau a tenu à préciser que l’attribution de ce contrat à Lockheed Martin avait été le fruit « d’une évaluation rigoureuse des propositions », même si le mystère reste encore entier depuis novembre dernier quant à la non-conformité de l’offre de Boeing, qui proposait pourtant le candidat naturel pour venir remplacer les CF-18 de l’ARC.
Ottawa précise cependant que les retombées économiques qui découleront de ce contrat vont permettre de maintenir et renforcer la position de l’industrie aéronautique canadienne.
Le Canada participe par ailleurs financièrement au développement du programme F-35, avec un investissement direct de plus de 600 millions de dollars depuis 1997.