Dans l’attente d’un vote d’une partie de son personnel qui lui épargnera ou non une grève générale, Boeing a annoncé qu’il avait livré une quarantaine d’appareils à ses clients au mois d’août, atteignant 258 livraisons depuis le début de l’année. Sur ces quarante appareils, 32 sont des 737 MAX.
Les commandes sont toutefois en berne : en plus de deux 737-700 pour la division défense, seule une vingtaine de 737 MAX est venue enrichir le carnet de commandes (ceux d’El Al). Depuis le début de l’année, 250 appareils ont été commandés (brut) mais les annulations portent les commandes nettes à 122 appareils. Le carnet de commandes compte actuellement 6 165 avions.
Boeing ne s’est en effet toujours pas sorti de sa mauvaise passe. Placé sous une surveillance considérablement accrue de la FAA depuis l’incident grave survenu en janvier sur un 737-9 d’Alaska Airlines, il a été obligé de geler ses objectifs d’augmentation des cadences à 38 737 MAX par mois. Cela ne bougera pas tant que l’organisme gouvernemental n’aura pas jugé suffisants les efforts d’amélioration de la qualité sur les lignes de production. Actuellement, le rythme de production tourne davantage autour de 25 monocouloirs par mois.
Dans ce contexte, les fournisseurs de Boeing auraient vu le calendrier indicatif de leurs objectifs de production glisser de six mois, selon les informations de Reuters. Les sources de l’agence lui auraient indiqué que l’objectif de 42 appareils par mois se situerait à mars 2025 – les objectifs de la chaîne d’approvisionnement sont traditionnellement supérieurs à ceux des avionneurs pour assurer la stabilité de la production.
Faisant également l’objet d’une vigilance particulière de son régulateur, Spirit Aerosystems avait indiqué au début du mois d’août qu’il n’avait livré que 27 fuselages de 737 MAX au cours du deuxième trimestre (contre 74 l’année précédente).