Ils arpentent le ciel tous les jours, participent à un large panel de missions civiles et militaires, allant des travaux d’intérêt général et de secours aux personnes, aux engagements les plus périlleux de défense ou de lutte contre les incendies : lourds ou légers, les hélicoptères ont une place parfois méconnue mais irremplaçable dans la flotte française. Pour assurer leurs fonctions de façon optimale, ces appareils doivent faire l’objet d’un entretien sans compromis. C’est là qu’intervient SEGULA Technologies. Le groupe d’ingénierie abrite, au sein de son activité aéronautique, une division spécialisée dans la maintenance d’hélicoptères, avec une expertise sur les hélicoptères lourds.
Jean-Philippe Fiat, le directeur de la stratégie et du développement de la maintenance des hélicoptères civils et militaires, brosse le portrait de cette activité très spécifique : « chez SEGULA Technologies, la MRO [Maintenance, repair, overhaul, ndlr] regroupe trois activités : la maintenance des appareils, la gestion de la navigabilité et la peinture. Nous sommes dans le Top 5 des acteurs de la maintenance hélicoptères en France, en termes d’effectifs et de diversité (nous travaillons sur les programmes civils et militaires). » Les programmes principaux sur lesquels interviennent les équipes sont entre autres le Super Puma, le Tigre et le NH90, et l’activité s’organise autour de trois régions majeures qui sont les régions PACA, Grand Est et Sud-Ouest.
La position de force du Groupe reste toutefois « relativement confidentielle parce que nous travaillons beaucoup chez nos clients, en totale symbiose avec leurs processus et leurs valeurs », poursuit-il. SEGULA compte les acteurs majeurs de l’industrie parmi ses clients, comme Airbus Helicopters, mais aussi des sociétés qui utilisent ces hélicoptères pour des missions de sécurité et de secours comme par exemple RTE avec sa filiale Airtelis, pour les travaux aériens et pour des missions de lutte contre les incendies).
A la recherche de mécaniciens B1.3, SEGULA innove pour répondre aux besoins du secteur
La flotte française d’hélicoptères a des besoins importants selon les cycles de maintenance. Pour y répondre, SEGULA cherche à étoffer ses équipes et se heurte à une pénurie générale de profils sur plusieurs métiers. Ici, « les métiers en tension sont ceux de mécaniciens avec la licence B1.3 », affirme Jean-Philippe Fiat. Plus précisément, « les profils les plus recherchés sont les mécaniciens B1.3 détenant la licence et la qualification de type sur Super Puma, Tigre ou NH90, après un stage sous Part 147 réalisé auprès d’une entité de formation agréée, et avec une expérience d’au moins six mois sur l’appareil pour pouvoir être autonome à terme et valider des actes de maintenance. »
Si la priorité va aux hélicoptères lourds, cette pénurie touche également les hélicoptères médium et légers – Airbus H145, H130 ou H135 -, sur lesquels SEGULA peut intervenir. En revanche, contrairement aux tendances qui avaient commencé à se dessiner en sortie de crise covid, les difficultés sont un peu moins importantes en électronique et en avionique.
En plus de ses actions de recrutement en externe, le Groupe innove pour proposer des solutions aux pénuries. Ainsi, face à l’ampleur des besoins dans le domaine de la navigabilité en lien avec les évolutions réglementaires, SEGULA a participé à la création d’un stage navigabilité, en partenariat avec RTE en Avignon, qui porte cette nouvelle offre. En place depuis un an, « ce stage n’existait nulle part en France, en dehors de modules de quelques jours chez certains formateurs civils et comme formation de base dans les armées. Il s’agit ici d’un stage de cinq semaines, avec des sessions de quatre à six personnes, qui en ressortent avec une qualification intéressante, en ayant fait de la pratique et sachant traiter de la documentation sur un appareil. Bien sûr, nous ciblons les appareils et les programmes. C’est un besoin très fort puisque même Airbus Helicopters s’est manifesté pour adapter des modules pour son personnel ». L’objectif désormais est que cette formation passe sous agrément Part 147 pour qu’elle soit officiellement reconnue par l’OSAC (Organisme pour la sécurité de l’aviation civile).
Capable de faire évoluer ses collaborateurs et de leur offrir de la mobilité entre les sites du Groupe en France et dans le monde, SEGULA est aussi très attaché à leur suivi. « Nous sommes très pointus sur l’adéquation entre le niveau d’expertise et le besoin du client et nous gérons au plus près les compétences, mais aussi le savoir-être de nos collaborateurs. C’est essentiel : ils sont le visage de SEGULA chez nos clients. »