Cela fait deux ans que l’activité Defence & Space d’Airbus connaît des difficultés, notamment dans ses activités spatiales. Le groupe européen a donc décidé de lancer un plan d’économie et de réorganisation dans cette branche, plan qui a été présenté le 16 octobre. Les mesures qu’il comprend devraient entraîner la suppression de 2 500 postes d’ici au milieu de l’année 2026.
Le groupe avait mentionné en juin dernier l’apparition de nouvelles difficultés commerciales et techniques à surmonter, qui l’obligeaient à inscrire de nouvelles charges dans ses comptes du premier semestre. Il souligne de nouveau que le contexte commercial a évolué très rapidement et qu’il reste très difficile : les chaînes d’approvisionnement restent perturbées, des changements ont lieu dans le domaine de la défense et le secteur spatial est de plus en plus difficile, alors que les contraintes budgétaires persistent.
« Nous voulons façonner la division de manière à ce qu’elle puisse agir en tant qu’acteur principal et compétitif sur ce marché en constante évolution. Pour ce faire, nous devons devenir plus rapides, plus légers et plus compétitifs », explique Mike Schoellhorn, directeur général d’Airbus Defence and Space. « Il est clair que nous devons nous adapter si nous voulons défendre notre industrie et diriger l’écosystème européen de l’aérospatiale de défense. »
Le groupe envisage la création d’une structure organisationnelle plus efficace pour l’ensemble de la division et une « responsabilité opérationnelle complète de bout en bout pour ses secteurs d’activité Air Power, Space Systems et Connected Intelligence ». Certaines activités ne faisant pas partie du coeur de métier du groupe pourraient être réduites, d’autres sous-traitées.
Ces mesures de restructuration entraîneront la perte de postes mais Airbus assure qu’il s’appuiera sur toutes les mesures sociales à sa disposition pour éviter les départs contraints. Les détails du plan sont toutefois encore en discussion, notamment avec les partenaires sociaux. La CFE-CGC ignore par exemple notamment comment les suppressions de postes par activité et par pays. Le syndicat s’inquiète surtout de l’adéquation du projet au plan de charge des années à venir et de la charge de travail qui sera potentiellement reportée sur les salariés.