Airbus a publié ses résultats financiers pour les 9 premiers mois de l’année (jusqu’au 30 septembre). Sans surprise, le groupe aéronautique européen fait mieux qu’à la même période l’année dernière, avec un chiffre d’affaires en progression de 5% (44,5 milliards d’euros), des commandes d’avions commerciaux au sommet (648 nouveaux appareils en commandes nettes, un backlog de 8749 avions restants à livrer) et une forte augmentation des ventes pour Airbus Helicopters (308 machines en commandes nettes, dont 43 hélicoptères de la famille Super Puma).
Le troisième trimestre n’a pas démérité, avec un chiffre d’affaires en progression de 5% et un bénéfice net en hausse de 22%, à 983 millions d’euros, malgré des livraisons d’avions commerciaux jugées décevantes en septembre.
« Nous avons constaté une forte demande sur l’ensemble de notre gamme de produits au cours des neuf premiers mois de l’année. Les résultats sur neuf mois reflètent le niveau des livraisons d’avions commerciaux, une solide performance dans les hélicoptères et les charges de notre activité spatiale enregistrées au premier semestre », a déclaré Guillaume Faury, le PDG d’Airbus.
La trajectoire du groupe est par ailleurs maintenue pour 2024, avec l’objectif de livrer environ 770 avions commerciaux, avec une rentabilité qui devrait atteindre les 5,5 milliards d’euros et un flux de trésorerie disponible d’environ 3,5 milliards d’euros.
L’activité liée aux avions commerciaux voit ainsi son chiffre d’affaires progresser de 4% sur les 9 premiers mois de l’année, à 32,88 milliards d’euros, forte des 497 appareils livrés sur la période (45 A220, 396 monocouloirs de la famille A320neo, 20 A330 et 36 A350). L’EBIT ajusté pour cette activité a cependant diminué de 6%, à 3,03 milliards d’euros, « la hausse des livraisons étant atténuée par les investissements pour préparer l’avenir ». On pense évidemment aux investissements liés aux montées en cadences prévues dans les quatre prochaines années.
Pour les hélicoptères, le chiffre d’affaires progresse de 5% sur la période, à 4,87 milliards d’euros, avec un EBIT ajusté en légère progression, à 420 millions d’euros.
La branche Airbus Defence and Space a également vu son chiffre d’affaires croître de 7% au cours des 9 premiers mois de l’année, portée par la branche Air Power (A400M, MRTT, C295) mais les pertes assombrissent le tableau, avec un EBIT ajusté de -661 millions d’euros en lien direct avec les charges de 989 millions d’euros pour ses activités spatiales annoncées cet été.