Airbus confirme sa bonne santé financière. L’avionneur européen a publié ses résultats trimestriels le 4 mai et ceux-ci témoignent de son redressement rapide après le trou d’air de 2020-2021. Confiant en le maintien du niveau de la demande sur le marché des monocouloirs, il envisage même d’augmenter encore ses capacités de production pour atteindre les 75 appareils de la famille A320 produits en 2025.
Après une analyse de la demande au niveau mondial et des capacités de l’écosystème industriel, Airbus a décidé de lancer avec ses fournisseurs les travaux nécessaires pour atteindre cet objectif. Pour y parvenir, il compte augmenter la capacité de ses sites industriels existants, notamment celui de Mobile, et les rendre tous capables d’abriter la production de l’A321. Actuellement, les cadences sont en cours d’augmentation vers le rythme de 65 appareils par mois sortant des lignes de production à l’été 2023.
Au sujet de l’A321XLR, Airbus a par ailleurs annoncé un glissement de son calendrier. Si le premier appareil doit toujours voler d’ici la fin du trimestre, l’entrée en service commercial a été repoussée de la fin de 2023 au début de 2024, « afin de répondre aux exigences de certification ».
En termes financiers, l’avionneur publie un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros, en hausse de 15%. Cette hausse a notamment été portée par l’augmentation du nombre des livraisons d’avions commerciaux et un mix plus favorable que l’année dernière de ces livraisons (142 appareils livrés, répartis entre onze A220, 109 A320, six A330 et seize A350). Le chiffre d’affaires de la division Avions commerciaux a augmenté de 17%, suivi par la croissance de 16% de la division Defense & Space qui a profité d’une augmentation dans le domaine militaire, tandis que le segment Helicopters gagne 7% grâce à un plus grand nombre de livraisons et une demande accrue pour les services.
L’EBIT a été presque doublé à 1,26 milliard d’euros. Airbus précise qu’il a enregistré une charge exceptionnelle de 200 millions d’euros liée aux sanctions internationales à l’encontre de la Russie. Le résultat net se situe à un niveau similaire, à 1,2 milliard d’euros (presque quadruplé).
Malgré l’impact du variant omicron (qui perturbe actuellement les opérations en Asie) et la crise en Ukraine, le groupe maintient les prévisions qu’il a présentées en février lors du bilan annuel : il vise 720 livraisons en 2022 et un EBIT de 5,5 milliards d’euros, « même si le profil de risque pour le reste de l’année est devenu plus difficile en raison de l’environnement géopolitique et économique complexe », précise Guillaume Faury, son CEO.