La reprise est bien là. Airbus a présenté ses résultats financiers pour les 9 mois de l’année, avec un chiffre d’affaires en progression de 8% (à 38,1 milliards d’euros) par rapport à la même période l’année dernière, reflétant notamment l’augmentation du nombre d’avions commerciaux livrés sur la période (437 contre 424), un mix favorable (avions plus capacitaires) et l’appréciation du dollar par rapport à l’euro.
Airbus a par ailleurs enregistré 856 commandes brutes d’avions commerciaux (270 à la même période en 2021) et 647 commandes nettes (à la même période en 2021).
Airbus Helicopters a livré 193 hélicoptères entre le 1er janvier et le 30 septembre (194 sur la même période l’année dernière) et enregistré un chiffre d’affaires en progression de 9%, reflétant la croissance des activités de services et un mix favorable des programmes.
Le chiffre d’affaires d’Airbus Defence & Space affiche quant à lui une progression de 10%, essentiellement due aux activités de Military Aircraft et à la signature du contrat Eurodrone. Airbus précise que 7 A400M ont été livrés au cours des 9 premiers mois.
En l’absence de nouvelles perturbations touchant l’économie mondiale avant la fin de l’année et malgré « l’environnement complexe», Airbus maintient ses prévisions de livraisons autour de 700 avions commerciaux et son objectif de bénéfice opérationnel ajusté de 5,5 milliards d’euros pour l’année.
Guillaume Faury, le Président exécutif d’Airbus note toutefois que la « supply chain demeure fragile en raison de l’impact cumulé de la pandémie de COVID-19, de la guerre en Ukraine, de la crise énergétique et des tensions pesant sur le marché de l’emploi. »
L’avionneur européen va donc devoir livrer près de 263 nouveaux avions commerciaux avant le 31 décembre, une performance largement atteignable quand on connaît les ressources qui peuvent être mises en place par les équipes d’Airbus durant les derniers mois de l’année. L’année dernière, 93 appareils avaient été remis à leur client pour le seul mois de décembre. Or la situation du transport aérien à cette époque, ainsi que la visibilité des opérateurs, était alors tout autre.