Airbus a jugé que les difficultés dans sa chaîne d’approvisionnement l’empêcheraient d’atteindre ses objectifs immédiats. L’avionneur les a donc revus à la baisse, bien qu’il se soit montré confiant le mois dernier sur sa capacité à les atteindre. Il prévoit désormais de livrer 700 appareils cette année, au lieu de 720.
Le rythme de la montée en cadence sur le programme A320neo va également ralentir. Airbus prévoit d’atteindre les 65 monocouloirs produits par mois au début de l’année 2024, soit six mois plus tard que prévu. En revanche, il vise toujours 75 appareils par mois pour 2025.
Sur le plan financier, l’avionneur se porte plutôt bien. Il a enregistré un chiffre d’affaires stable au premier semestre, à 24,8 milliards d’euros. Le résultat opérationnel se rétracte un petit peu (de 5,4% à 2,58 milliards d’euros), mais moins que le résultat net qui perd 14,8% à 1,9 milliard d’euros.
L’activité Defence and Space a notamment pâti du retard dans le programme Ariane 6, l’impact de l’inflation sur certains contrats, celui des sanctions internationales et l’enregistrement d’une dépréciation sur le programme A400M.
L’avionneur rappelle qu’il a enregistré des commandes nettes pour 259 appareils commerciaux sur le semestre (et qu’il en a livré 297), son carnet de commandes au 30 juin comptant 7 046 avions. Il a également reçu des engagements fermes pour 163 hélicoptères.
(Photo © Airbus – Hermann Jansen – Bockfilm)