Airbus estime avoir vécu un bon premier trimestre, même s’il « montre que la crise n’est pas encore terminée pour [l’]industrie », selon les mots de Guillaume Faury, son président. L’avionneur a réussi à maintenir son chiffre d’affaires au niveau de l’année dernière (10,5 milliards d’euros) et a publié un résultat net positif de 362 millions d’euros, quand il avait publié une perte de 481 millions d’euros l’année dernière.
Ce résultat reflète un bon niveau des livraisons : la division Aviation commerciale a livré 125 appareils (contre 122 au premier trimestre 2020) – neuf A220, 105 appareils de la famille A320, un A330 et dix A350. Malgré cela, le chiffre d’affaires de Commercial Aircraft s’est infléchi de 4%. Le bilan des commandes est également défavorable, avec 39 appareils commandés (contre 356 en 2020) mais un bilan net négatif de 61 appareils. Le backlog au 31 mars compte 6 998 avions.
Les livraisons d’Airbus Helicopters ont un petit peu ralenti, avec 39 hélicoptères livrés (contre 47 en 2020), mais les services ont augmenté, permettant au chiffre d’affaires de rester relativement stable. Quarante commandes nettes ont été enregistrées.
L’activité Defence & Space présente un bilan stable, grâce au renouvellement de contrats de services dans le domaine militaire et la signature de nouveaux contrats importants dans le domaine spatial.
L’EBIT ajusté du groupe s’est considérablement amélioré, passant de 281 millions d’euros au premier trimestre 2020 à 694 millions d’euros. Airbus a contribué à hauteur de 533 millions d’euros, grâce à la baisse de ses coûts, d’un mix favorable des livraisons et d’un effet positif des couvertures de change.
Dans ces conditions et bien que l’incertitude continue de prévaloir sur l’évolution à court terme du transport aérien, le groupe maintient les prévisions qu’il a réalisées en février et s’attend à un volume stable de ses livraisons sur l’année et un EBIT ajusté situé autour de 2 milliards d’euros.