Lilium est au bord du précipice. Le groupe allemand a décidé de lancer une procédure d’auto-administration pour ses filiales en Allemagne, c’est-à-dire une procédure de redressement sous la supervision d’un administrateur d’insolvabilité. Cela concerne Lilium GmbH et Lilium eAircraft GmbH. Cette décision fait suite au refus de la commission du budget du parlement d’approuver une garantie pour un prêt de la banque KfW (Kreditanstalt für Wiederaufbau), condition préalable à une levée de fonds privée, et, en conséquence, à l’échec d’un accord avec le gouvernement bavarois pour garantir un prêt de 50 millions d’euros.
« Notre plan était d’obtenir l’investissement d’actionnaires dans un nouveau cycle de financement ancré par un prêt de 100 millions d’euros soutenu par le gouvernement allemand. Nous avions déjà obtenu, sous conditions, des capitaux privés supplémentaires pour compléter le prêt de la KfW. Cependant, le comité budgétaire n’a pas pu se mettre d’accord sur le prêt et la Bavière n’a pas pu faire cavalier seul », explique Klaus Roewe, le PDG de Lilium. Le financement privé était pourtant déjà engagé.
Le groupe est également en discussions avec le gouvernement français pour obtenir la garantie d’un prêt de 219 millions d’euros. Ces fonds doivent servir à la construction d’une usine de batteries et d’une chaîne d’assemblage dans le sud-ouest de la France.
Lilium prévoit que son Lilium Jet réalise son premier vol au début de 2025. Par la suite, il devrait toucher des acomptes pour les appareils déjà commandés, qui devraient permettre de financer l’entreprise jusqu’en 2026. C’est alors que les livraisons doivent débuter. Le groupe rappelle qu’il a enregistré des commandes fermes, réservations, options et protocoles d’accord pour plus de 780 exemplaires de son eVTOL.