Après l’A330neo et l’A330 MRTT, c’est au tour de l’A350-1000 de prendre part au pont aérien mis en place par Airbus entre la France et la Chine. MSN 59 a décollé de Toulouse le 3 avril, direction Tianjin. Là, il fera le plein de masques de protection, avant de revenir les décharger à Hambourg puis Toulouse.
C’est la troisième opération de ce type que l’avionneur organise depuis le début du confinement. Le premier aller-retour entre l’Europe et Tianjin avait été réalisé par l’A330-800 et avait atterri à Toulouse le 23 mars avec deux millions de masques à son bord. Si Airbus en a conservé une partie pour ses opérations, la majorité était destinée aux gouvernements français et espagnol. C’est un A400M qui s’est chargé d’apporter jusqu’à Getafe, près de Madrid, la partie du chargement destinée au ministère de la Défense espagnol.
La deuxième mission a eu lieu la semaine dernière. Un A330 en cours de conversion en MRTT est allé à Tianjin et a atterri à Getafe le 28 mars avec quatre millions de masques, cette fois destinés aux quatre pays où se situent les principaux lieux de production d’Airbus : l’Allemagne, l’Espagne, la France et de Royaume-Uni. Parmi les moyens mis en place pour leur répartition se compte le Beluga.
En parallèle, Airbus utilise par ailleurs une partie de ses moyens de production pour réaliser lui-même du matériel à destination des hôpitaux. Ainsi, plusieurs sites espagnols sont engagés dans la production de visières en plastique PLA en impression 3D (une vingtaine de machines sont en fonctionnement) qui sont envoyées au personnel soignant des hôpitaux à proximité. L’initiative est soutenue par les sites allemands d’Airbus Protospace et Composite Technology Centre à Stade. Par ailleurs, le site de Survey Copter à Pierrelatte a pris une mesure similaire, imprimant des visières en plastique ABS avec ses imprimantes 3D, habituellement utilisées dans la fabrication de drones, pour les CHU de Montélimar et Valence, les infirmières indépendantes…