C’en est désormais fini et bien fini de Germania. Jusqu’au dernier moment, l’administrateur judiciaire de la compagnie a tenté de trouver un nouveau partenaire pour reprendre au moins une partie de l’activité du groupe aérien allemand mais toutes les négociations se sont soldées par un échec. Rüdiger Wienberg a ainsi indiqué le 25 mars que les derniers candidats sérieux à une reprise avaient renoncé à investir et qu’il n’avait d’autre choix que de liquider le groupe.
« Vu la situation, il était clair dès le début qu’un sauvetage serait extrêmement difficile. Germania était clouée au sol, nous avions aucun avion ni aucun moyen de payer des loyers. Malgré tout, cette nouvelle est évidemment décevante », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que depuis la suspension des vols et la mise en faillite de Germania Fluggesselschaft le 4 février (puis Germania Technik Brandenburg et Germania Flugdienste), des négociations avaient eu lieu avec plusieurs investisseurs potentiels, non seulement pour l’activité opérations aériennes mais aussi pour la partie maintenance. Même pour cette activité plus viable, les discussions n’ont pas abouti. La faute notamment au délai restreint alloué au sauvetage, qui devait se conclure avant le 31 mars.
Par ailleurs, en l’absence d’appareils en pleine propriété, rétablir des opérations aériennes allait s’avérer compliqué au vu de la situation actuelle. L’arrivée de la saison été a augmenté la demande des compagnies aériennes envers les sociétés de leasing, un phénomène aggravé par l’immobilisation de la flotte mondiale de Boeing 737 MAX qui accroît encore la demande d’avions pour combler le vide créé.
Pourtant, à la mi-février, Rüdiger Wienberg affirmait que la plupart des appareils de Germania étaient toujours disponibles et prêts à voler, et qu’il travaillait à récupérer son certificat de transporteur aérien.
Avant sa faillite, la compagnie exploitait dix-huit A319, six A321 et quatre Boeing 737-700. Sa flotte était en pleine transition pour passer tout-Airbus avant l’intégration des vingt-cinq A320neo qu’elle avait commandés et qu’elle attendait pour début 2020.