Les ventes d’avions ne constituent pas la seule source de revenus d’ATR. Christian Scherer, président exécutif du constructeur franco-italien, s’est plu à le rappeler à l’occasion de la présentation de ses résultats. A l’instar des autres acteurs du secteur, ATR développe une offre de soutien et des services à destination de ses clients. C’est notamment le cas dans la formation ou encore la MRO. Sur les 1,8 milliard de dollars de revenus engrangés en 2017, 300 millions sont ainsi issus de ces activités. Et elles devraient s’imposer comme l’un des principaux relais de croissance du constructeur en 2018.
Même si l’activité de maintenance pure d’ATR reste très réduite, le constructeur dispose de nombreux services d’assistance, de modification, de réparation et de logistique, en propre ou en partenariat. Plus de 300 avions sont désormais couverts par son offre Global maintenance agreement (GMA). « C’est un très bon taux de pénétration du marché, note Christian Scherer. Cela montre notre crédibilité ».
La formation est également en plein essor. Après avoir installé de nouveaux simulateurs de vols complets (FFS) à Miami (Floride) et Paris en 2017, le constructeur va récidiver en 2018. Il a d’ores et déjà annoncé qu’un nouvel équipement de ce type viendrait renforcer le parc déjà installé à Toulouse. Il s’agira d’un FFS d’ATR 72-600, construit par le spécialiste canadien CAE. Il doit être opérationnel en 2018.
« Nous avons choisi de faire de nouveaux investissements dans la formation, car le marché régional est confronté à une forte demande face à un manque de capacités, détaille Christian Scherer. Nous allons vigoureusement les maintenir en 2018 ». Il annonce d’ailleurs qu’une autre installation devrait avoir lieu dès cette année, et qu’elle pourrait se situer dans n’importe quelle région du monde. Le centre de Miami, notamment à la faveur des récents contrats avec Silver Airways et FedEx, semble néanmoins faire figure de favori.
ATR espère ainsi parer à la pénurie de pilotes qui se fait particulièrement pressante pour les compagnies régionales. Pour Christian Scherer : « C’est un phénomène mondial qui touche tous les marchés à travers le monde. C’est prévisible, il y a une propension naturelle des pilotes a allé vers de plus grands avions. Leur paie est toujours largement corrélée avec la taille des avions. »