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Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Les industriels se positionnent sur le futur budget européen

Les industriels se positionnent sur le futur budget européen

Léo Barnier Léo Barnier
19 décembre 2018
dans Industrie aéronautique
Temps de lecture : 6 mins read
Tom Enders

Tom Enders

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Alors que les discussions sont en cours autour du Cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027, qui va définir le budget à venir de l’Union européenne, les industriels de l’aéronautique et de l’espace tentent de faire entendre leur voix. Ce fut notamment le cas à l’occasion de l’EU Aeronautics Conference, organisée à Bruxelles le 5 décembre par l’intergroupe Ciel & Espace du Parlement européen en partenariat avec l’Association des industries aérospatiales et de défense d’Europe (ASD). Un événement auquel participaient Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation et président de l’ASD, et Tom Enders, président exécutif d’Airbus, et en marge duquel ils ont réalisé une prise de parole commune.

Il faut dire que l’enjeu est d’importance car le CFP 2021-2027 va définir le budget alloué aux différentes mesures d’investissement sur la période. Parmi elles se trouvent principalement le nouveau Fonds européen de la défense et le programme de recherche Horizon Europe. C’est de ce dernier, qui doit succéder à Horizon 2020, que dépendra Clean Sky 3 ou encore les suites données à Sesar.

Un soutien bienvenu

Eric Trappier a insisté sur le besoin de préparer le futur : « la clef reste de dépenser de l’argent dans l’innovation. C’est le devoir de nos sociétés, mais nous avons aussi besoin du soutien de l’Europe. C’est pourquoi ces grands programmes en cours depuis plusieurs années sont si importants. L’enjeu est de garder l’Europe au plus haut niveau dans l’aéronautique. »

« Il y a vingt ans, nous n’aurions même pas imaginé le type de soutien que nous aurions finalement de la part de l’Europe avec le programme de recherche Clean Sky, qui a eu des débuts difficiles et qui est devenu vraiment gagnant, enchaîne Tom Enders. Désormais il y a Clean Sky 2 et bientôt Clean Sky 3. Nous en avons besoin pour réduire l’impact environnemental de l’aviation. Je pense qu’une grande partie des fonds à venir y sera consacrée. »

Les deux dirigeants espéraient ainsi faire entendre leur voix auprès des instances européennes. Avant même cette intervention, la Commission européenne s’était montrée plutôt généreuse dans son projet de CFP, adopté début mai, avec plusieurs propositions d’augmentations de budget. Quelques jours après, le 12 décembre, c’était au tour du Parlement européen de se prononcer sur une partie de ces propositions et il a voté de nombreux amendements pour aller encore un peu plus loin.

Ceux-ci doivent être désormais adoptés par les ministres des 27 Etats membres (le Royaume-Uni ne participant pas aux discussions), par le biais du Conseil de l’Union européenne. Une situation qui laisse augurer de longues négociations tout au long de l’année 2019, pour une conclusion espérée à l’automne après la tenue des élections européennes (mai 2019) et l’installation de la nouvelle législature.

Horizon au-dessus de la ligne

La proposition la plus significative de la Commission est le passage du budget du programme-cadre Horizon Europe à 94 milliards d’euros, contre 79 milliards pour Horizon 2020 alors que l’Union européenne était à 28 pays. Le Parlement a lui demandé d’aller jusqu’à 120 milliards d’euros (en prix 2018, ce qui fait un prix courant un peu plus élevé au vu de l’inflation). Des chiffres qui laissent augurer de bonnes perspectives pour le budget qui sera attribué à l’aéronautique par la suite à l’intérieur de cette enveloppe.

L’intergroupe Ciel & Espace recommande ainsi qu’une enveloppe de 5 milliards d’euros de fonds publics soit consacrée au lancement de Clean Sky 3 et de Sesar 3. Jusqu’ici Clean Sky 2 (2014-2024) était financé à hauteur de 1,75 milliard d’euros, tandis que l’enveloppe consacrée à Sesar 2020 (2016-2024) est de 585 millions d’euros, les deux tiers de leur budget étant financés par l’industrie, ainsi qu’Eurocontrol dans le cas de Sesar.

Des résistances pourraient néanmoins se faire sentir. Les auditeurs de la Cour des comptes européenne viennent de publier un rapport intitulé « Le ciel unique européen : un changement d’ordre culturel, mais pas de véritable unification », qui estime que celui-ci n’a toujours pas été réellement mis en oeuvre et que ses effets se font toujours attendre. Il met aussi à mal Sesar, pilier technologique du Ciel unique qui devrait faire l’objet d’un rapport spécifique. Malgré quelques réalisations, le calendrier et les coûts ont largement dérivé par rapport aux bénéfices opérationnels constatés.

Demandes pour plus de rapidité et d’efficacité

Lors de l’EU Aeronautics Conference, plusieurs participants n’ont ainsi pas hésité à mettre la pression à ce sujet, sans pour autant remettre le principe de ces programmes en cause. Henrik Hololei, directeur général de DG Move (direction générale de la Commission européenne en charge de la mobilité et des transports) a ainsi rappelé que le principal problème de l’Europe était le manque de capacité en l’air comme au sol – problème qui devait être réglé par le Ciel unique. « Nous ne déployons pas la technologie assez vite », a-t-il ajouté, plaidant ainsi pour un investissement plus massif dans Horizon Europe, Clean Sky et Sesar.

Hans Büthker, PDG de GKN Aerospace, s’est montré plus virulent et a demandé d’identifier prioritairement les axes possibles d’amélioration. Là aussi, le manque de rapidité des processus a été montré comme la principale cause d’inefficacité : « Il y a besoin de plus de rapidité car il faut aujourd’hui attendre dix à vingt ans pour voir émerger certaines innovations. Il y a une exigence d’accélération et pour cela il faut de la collaboration entre les différents acteurs. Il faut souvent un à deux ans pour établir un partenariat public-privé ».


La 4e EU Aeronautics Conference a fait salle comble. © ASD

La défense, nouvelle priorité

Les efforts d’Eric Trappier et Tom Enders se sont aussi portés sur le secteur de la défense. Ce dernier a ainsi déclaré : « Un autre grand progrès que je veux signaler est la création du fonds de défense, alors qu’il y a quelques années les gens ne voulaient pas en entendre parler. C’est un accomplissement magnifique pour l’écosystème aéronautique. Pour une grande compagnie comme Airbus, ce n’est pas seulement les fonds mais aussi les réseaux qui sont créés par ces mécanismes européens, avec les petites entreprises. »

La Commission et le Parlement se sont, une fois n’est pas coutume, directement accordés pour créditer le Fonds européen de la défense de 13 milliards d’euros courants – dont 4,1 milliards pour la recherche – sur l’ensemble du CFP, avec une montée en puissance à partir de 2024. Il s’agirait ici du réel lancement de ce Fonds, lancé en 2017 avec un budget de 590 millions jusqu’en 2020 – dont 90 millions consacrés à la recherche.

L’espace face la concurrence

Le domaine spatial est aussi au coeur des réflexions. La Commission et le Parlement ont affiché leur volonté de poursuivre les efforts pour préserver la place de l’Europe face à la concurrence mondiale. Ils ont respectivement proposé un budget spatial de 16 et 16,9 milliards d’euros courants pour le CPF 2021-2027, contre 11,1 milliards pour la période actuelle (2014-2020) et 4,6 milliards pour la précédente (2007-2013). Pour la Commission, cette somme se répartirait à hauteur de 9,7 milliards d’euros pour les systèmes de navigation Galileo et Egnos, de 5,8 milliards d’euros pour le programme d’observation Copernicus et 500 millions d’euros pour divers programmes tels que GovSatCom (satellites de communication gouvernementaux) et SSA (surveillance spatiale).

Ce soutien financier serait bienvenu alors que l’Europe du spatial fait face à une concurrence accrue, menée par de nouveaux acteurs : New Space, Chine, Inde, etc. D’autant qu’Ariane 6 peine toujours à remplir son carnet de commandes institutionnelles comme commerciales et que la préférence européenne pour les lanceurs est toujours balbutiante : l’ESA, l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et la Suisse ont signé une déclaration conjointe en ce sens pour Ariane 6 et Vega C lors de la session intermédiaire de la réunion ministérielle de l’ESA (IMM 2018) fin octobre, mais celle-ci doit encore se concrétiser par des contrats.

2019, année charnière

Lors de leur prise de parole, Eric Trappier et Tom Enders étaient accompagnés de Monika Hohlmeier, députée européenne et présidente de l’intergroupe Ciel & Espace. Elle estime que les négociations actuelle sur le CFP 2021-2027 dépendront aussi des arbitrages faits pour les budgets annuels à venir : « le plus important en tant que parlementaire est d’avoir des règles du jeu équitables pour les négociations du CFP afin d’atteindre un très haut niveau pour Horizon 2020 en 2019 et 2020, car c’est le point de départ pour le CFP. »

Tom Enders juge aussi l’année à venir – qui marquera son retrait de l’industrie aéronautique – comme charnière : « 2019 sera fatalement une année difficile avec certaines incertitudes dues aux élections et aux formes que prendra le Brexit. Nous avons donc d’autant plus besoin d’une direction stratégique claire pour soutenir l’aéronautique, l’espace et la défense et rester compétitifs. »

Mots clés : Commission européenneEric TrappierParlement européenTom Enders

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